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Les grandes puissances inquiètes après les tirs d'artillerie nord-coréens

La Corée du Nord a tiré mardi des dizaines d'obus sur une île de Corée du Sud, tuant deux soldats, déclenchant des tirs de riposte de Séoul et provoquant un tollé international. /

Les grandes puissances ont exprimé mardi leur réprobation ou leur préoccupation après les tirs d'artillerie de la Corée du Nord contre une île sud-coréenne, qui ont fait deux morts et 18 blessés, s'inquiétant vivement de ce regain de tension dans la péninsule coréenne.

"Les États-Unis condamnent fermement cette attaque et appellent la Corée du Nord à cesser son action belliqueuse et à respecter pleinement les termes de l'accord d'armistice" de 1953, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, soulignant que Washington s'engageait "à défendre son allié" sud-coréen.
Le Pentagone a toutefois indiqué que les États-Unis n'envisageaient pour le moment aucune action militaire. "A ce stade, il est prématuré de dire que nous envisageons une quelconque action", a déclaré un porte-parole du Pentagone, le colonel David Lapan. "Nous surveillons la situation et discutons avec nos alliés".
Quelque 28 000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud à la suite de la guerre de Corée (1950-1953).
Les affrontements, qui sont parmi les plus graves depuis la guerre, ont avivé les tensions dans la péninsule.
Le président Barack Obama devait recevoir dans la journée un compte-rendu actualisé des responsables américains du renseignement sur la crise, a indiqué un haut fonctionnaire.
M. Obama devait aussi s'entretenir par téléphone avec le président sud-coréen Lee Myung-Bak, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche à bord de l'avion présidentiel Air Force One.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé à Minsk, où il se trouvait en déplacement, que les tirs d'obus nord-coréens représentaient un "danger colossal" et pouvaient "dégénérer" en conflit ouvert. "Ce qui s'est passé mérite d'être condamné", a-t-il déclaré.
La Chine, principal allié du régime communiste de Pyongyang, a exprimé sa "préoccupation". "Nous espérons que les parties vont agir davantage afin de contribuer à la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne", a déclaré Hong Lei, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
L'envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, a évoqué la crise coréenne avec des responsables chinois à Pékin, où il est arrivé mardi en provenance de Tokyo.
"Nous pensons les uns et les autres que ce conflit est très mal venu et exprimons fermement le désir que la retenue soit exercée", a déclaré l'émissaire américain après ces discussions. "Nous sommes tombés d'accord là-dessus".
Le Premier ministre japonais Naoto Kan a annoncé avoir ordonné à ses ministres de "faire des préparatifs" afin de pouvoir "réagir fermement à toute éventualité", après une réunion d'urgence de son cabinet.
La France, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, a appelé à "l'arrêt des provocations" et a condamné "avec la plus grande fermeté" les tirs nord-coréens, saluant en revanche "l'esprit de responsabilité dont ont fait preuve les autorités sud-coréennes".
Son homologue britannique, William Hague, a condamné une attaque nord-coréenne "unilatérale". Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s'est dit "très inquiet" après cette "nouvelle provocation militaire" qui "met en danger la paix dans la région".
La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a elle aussi "condamné fermement cette attaque de la Corée du Nord", demandant aux autorités de Pyongyang de "s'abstenir de toute action qui risque de créer une escalade". Varsovie et Copenhague ont réagi de manière similaire.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "condamne l'attaque" nord-coréenne "et appelle à une retenue immédiate". Dans un communiqué, il se déclare "profondément inquiet de l'escalade de la tension dans la péninsule coréenne".
Aucune réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée au bombardement d'artillerie nord-coréen ne devait avoir lieu mardi, a annoncé le président en exercice du Conseil, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant. "Aucune réunion n'a été demandée", a-t-il dit à la presse.
Une source diplomatique française avait auparavant déclaré qu'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité était "en cours" d'organisation.
L'Otan "condamne fermement le bombardement d'une île de Corée du Sud par la Corée du Nord", a déclaré à Bruxelles la porte-parole adjointe de l'alliance, Carmen Romero.
Les 28 pays de l'Otan suivront "attentivement les évolutions de la situation avec une profonde préoccupation", a-t-elle dit.

Les grandes puissances ont exprimé mardi leur réprobation ou leur préoccupation après les tirs d'artillerie de la Corée du Nord contre une île sud-coréenne, qui ont fait deux morts et 18 blessés, s'inquiétant vivement de ce regain de tension dans la péninsule coréenne.
"Les États-Unis condamnent fermement...