« These are a few of my favorite things »

Quand le chien vous mord, que l'abeille vous pique et que vous vous sentez triste, il suffit de vous souvenir d'une liste où vous auriez énuméré un nombre de vos petites choses favorites pour ne plus vous sentir mal. Ce sont des conseils judicieux et en chanson que Maria, l'ex-nonne, ex-nounou, ex-madame Von Trapp et actuelle Julie Andrews, madame Blake Edwards, avait donné à ses bambins chéris lorsqu'ils se sont réfugiés sous ses draps moelleux un jour de grand orage dans ce film justement traduit, La mélodie du bonheur. Car qu'est-ce le bonheur sinon ces petits antidotes quotidiens que vous vous inoculez chaque fois que la tristesse vous assaille.
Des gouttes de pluie sur les roses, des théières en cuivre. Des jeunes filles en blanc ou des oies sauvages volant avec la lune sur leur queue. Voici quelques images que Julie Andrews offre aux enfants. Des images fraîches, poétiques, puisées dans l'imaginaire. Et pourquoi pas l'image de bébés qui parlent, Look Who's Talking Now ? Un ami qui vous suit partout comme dans La crise ? Une bande de copains qui se retrouvent à dormir tous dans une grande villa après s'être longtemps séparés... Les extraordinaires grimaces du grand et incomparable Louis de Funès dans Oscar (à voir et à revoir), le premier baiser autour d'un plat de spaghettis de La Belle et le clochard et la suite de tous les baisers de cinémas interdits par ce superbe Philippe Noiret dans Cinema Paradiso, le shampoing sensuel de Robert Redford à Meryl Streep dans Out of Africa, les mains tendues de L'Enfant sauvage pour recueillir sous une musique de Vivaldi les gouttelettes de pluie, l'amour absolu que voue la Belle à la Bête en faisant fi de son physique et j'en pourrais énumérer des centaines et des centaines qui feraient sourire lorsqu'on a des blessures au cœur.
Sans oublier cette dernière image de la pâte à sucre de Nadine Labaki. Un Caramel qui ferait fondre de plaisir toutes celles qui l'ont essayé.