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Actualités - Assassinat Hariri

Aoun met en garde : Le Hezbollah pourrait violemment réagir

Le chef du CPL, Michel Aoun, a jugé mercredi que le Hezbollah pourrait réagir violemment à une inculpation de certains de ses membres par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) pour l'assassinat de Rafik Hariri.

"Il ne faut pas jouer avec le feu. Quelqu'un qui se considère innocent est sujet à déclencher une grande crise à caractère militaire", a averti Aoun. /

"La réaction sera d'autant plus forte qu'il est innocent. Il ne faut pas jouer avec le feu. Quelqu'un qui se considère innocent est sujet à déclencher une grande crise à caractère militaire", a-t-il averti lors d'une rencontre avec l'Association de la presse diplomatique à Paris.
Le Hezbollah, le plus puissant mouvement militaire au Liban, accuse le TSL, chargé par l'ONU d'enquêter sur l'assassinat en 2005 du Premier ministre Rafic Hariri, d'être "politisé", "à la solde d'Israël" et de citer des "faux témoins".
"Personne ne refuse le tribunal", a dit Aoun, en affirmant qu'il "avait été le premier à en réclamer un" dans le passé. "Mais on est contre la sélectivité de la justice", a ajouté le général, déplorant que depuis quatre ans l'enquête se soit focalisée sur la piste d'une implication de la Syrie.
Pourquoi Israël "est-il resté en dehors" de l'enquête alors qu'il est le seul pays à disposer d'une unité, le Mossad, "spécialisée dans les assassinats politiques"?, a-t-il demandé.
"On ne peut pas dire que c'était la Syrie", a affirmé le général, en parlant de "manipulation" des investigations par le biais de faux témoins et en n'excluant pas qu'"il y ait eu un seul officier" isolé responsable de l'assassinat.
Le TSL n'a pas donné de date pour la publication de l'acte d'accusation, alors que la situation politique est très tendue au Liban dans l'attente de celui-ci.
Par ailleurs, le leader chrétien a réagi négativement au plan de retrait israélien de la partie nord du village divisé syro-libanais de Ghajar, estimant que l'État hébreu se contente de "jeter une poupée" aux Libanais.
"Ils traitent avec nous comme avec des petits enfants, ils nous jettent une poupée", a déclaré le général Aoun.
Israël a accepté de se retirer militairement du nord du village et d'en remettre le contrôle à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul). Aucune date n'a cependant été avancée.
Après le retrait israélien unilatéral du Liban sud en 2000, la Ligne bleue tracée par l'ONU fixant la frontière libano-israélienne avait placé un tiers du village au Liban et les deux autres dans le Golan syrien occupé par Israël depuis 1967.
Le général libanais, reçu lundi par le président Nicolas Sarkozy, a aussi critiqué Israël sur son projet d'obliger les Arabes israéliens à prêter allégeance à l'État juif et sur son refus de permettre le retour chez eux des réfugiés palestiniens actuellement au Liban.
"Il y a cinq cent mille Palestiniens qu'on veut implanter chez nous" (...) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "leur a dit: restez là où vous êtes", a-t-il commenté.
Le retour des réfugiés palestiniens dans les pays voisins d'Israël est l'un des points d'achoppement d'un règlement global de paix palestino-israélien.
"La réaction sera d'autant plus forte qu'il est innocent. Il ne faut pas jouer avec le feu. Quelqu'un qui se considère innocent est sujet à déclencher une grande crise à caractère militaire", a-t-il averti lors d'une rencontre avec l'Association de la presse diplomatique à Paris.Le Hezbollah, le plus puissant mouvement militaire au Liban, accuse le...