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Moyen Orient et Monde

Sarah Palin s’essaie à la téléréalité

« Sarah Palin's Alaska », ou comment la famille Palin pêche, observe les ours et se détend à Wasilla...

Sarah Palin, ex-gouverneur de l'Alaska (nord-ouest des États-Unis) pleine d'une fougue parfois déconcertante, avait été brusquement tirée de l'anonymat par le sénateur John McCain en août 2008 pour former le « ticket » républicain à la présidentielle. Malgré les railleries qui l'ont accompagnée tout au long de la campagne électorale pour ses faux pas répétés et son manque d'expérience, elle a su capter l'attention de nombreux Américains, devenant récemment l'égérie des ultraconservateurs du mouvement du Tea Party.
Depuis la victoire du démocrate Barack Obama, cette mère de famille de 46 ans laisse planer le mystère sur sa volonté de se porter candidate pour devenir la première femme présidente des États-Unis, comme elle l'a fait cette semaine à Plumsteadville (Pennsylvanie) où elle se trouvait pour une soirée de levée de fonds. De nombreux experts jugent que, quelle que soit sa décision, elle restera une figure du camp conservateur. « Elle a quelque chose que presque personne d'autre dans ce pays ne possède actuellement : elle peut déclencher un débat national d'un simple tweet », explique Michael Franc, vice-président du centre de réflexion conservateur Heritage Foundation, en référence aux fréquents messages de Mme Palin dénonçant la politique de Barack Obama sur le site de socialisation Twitter ou sur Facebook. « La question que tout le monde pose, c'est comment va-t-elle exploiter cela », dit-il.
Tout en réservant ses interventions aux médias qui lui sont le plus favorables - principalement la chaîne conservatrice Fox News -, Mme Palin a su rester très présente médiatiquement. Elle monnaye ses interventions à prix d'or, se faisant payer jusqu'à 100 000 dollars par discours.
En ce qui concerne la téléréalité, sa fille Bristol, dont la grossesse à 17 ans, annoncée en pleine campagne, avait défrayé la chronique, a été la première du clan Palin à l'expérimenter, puisqu'elle participe depuis plusieurs semaines à l'émission Dancing with the Stars. Le reste de la famille s'adonne à l'exercice depuis hier dans Sarah Palin's Alaska (L'Alaska de Sarah Palin), sur la chaîne TLC. Les Palin s'y présentent dans leurs activités quotidiennes : pêche, kayak, observation d'ours, ou détente dans leur bourgade de Wasilla.
La presse américaine s'est montrée plus que circonspecte sur cette émission de huit épisodes, « à mi-chemin entre série de voyage, documentaire et téléréalité », selon USA Today. Pour le Los Angeles Times, l'émission, qui a clairement des visées politiques, crée en tout cas « de nouvelles normes pour les publicités de campagne ». Le New York Times en offre une définition plus insolite : « Une série nature pour voyeurs politiques ». De nombreux caciques républicains ne cachent pas non plus leur désapprobation, certains estimant en outre déjà que le soutien apporté par Mme Palin à des candidats du Tea Party aux positions extrémistes a nui à leur camp. « Je pense qu'elle aime être une commentatrice connue pour Fox et une oratrice qui peut subvenir aux besoins de sa famille », a lancé la sénatrice Susan Collins, une républicaine réputée plutôt centriste. « C'est nettement plus facile d'électriser les foules que de vraiment gouverner. »
Sarah Palin, ex-gouverneur de l'Alaska (nord-ouest des États-Unis) pleine d'une fougue parfois déconcertante, avait été brusquement tirée de l'anonymat par le sénateur John McCain en août 2008 pour former le « ticket » républicain à la présidentielle. Malgré les railleries qui l'ont...

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