À trois jours de la visite de Benoît XVI, les défenseurs de la laïcité ont manifesté hier à Barcelone au nom de la « diversité des morales » et contre les dépenses liées au voyage du pape, qui consacrera dimanche la basilique de la Sagrada Familia. Ils étaient rassemblés sous la bannière « Jo no t'espero » (Je ne t'attends pas, en catalan), marquée d'un triangle rouge en signe de danger entourant la mitre papale, à l'appel d'un collectif rassemblant des associations de citoyens, des athées, des militants prohomosexuels ou féministes. La manifestation a voulu « montrer le pluralisme de la société catalane », a expliqué à l'AFP le secrétaire général du Mouvement laïc et progressiste, Joffre Villanueva, à la tête de cette mobilisation.
Le pape, en visite demain à Saint-Jacques-de-Compostelle, traditionnel lieu de pèlerinage dans le nord-ouest de l'Espagne, puis le lendemain à Barcelone, devrait poursuivre sa croisade contre l'avortement et le mariage homosexuel dans un pays paradoxalement très catholique, mais devenu récemment l'un des plus progressistes d'Europe sur les questions de société. En dépit des lois sur le mariage gay puis l'avortement votées depuis 2005, le Vatican a une « relation correcte » avec le gouvernement socialiste espagnol, a assuré hier le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. « C'est une relation correcte, dans laquelle le Saint-Siège ne cache pas ses préoccupations face aux positions diverses concernant des thèmes fondamentaux, comme la défense de la vie et la famille, ou la liberté religieuse », a ainsi déclaré le père Lombardi au quotidien El País.
Les défenseurs de la laïcité cependant dénoncent « les accords » existant entre l'Espagne et le Vatican, datant de 1976 et 1979, au sortir de la dictature franquiste, qui « hypothèquent la possibilité que notre pays soit laïc », souligne M. Villanueva. Les manifestants ont réclamé en outre aux pouvoirs publics « la transparence » sur les dépenses liées à la visite papale, « pas seulement au chapitre de la sécurité, mais en général ». Selon la municipalité de Barcelone, la visite de Benoît XVI coûtera environ 700 000 euros et en générera près de 30 millions grâce à l'afflux de visiteurs. Le Vatican assure pour sa part que le voyage n'a rien de « dispendieux » et que l'argent dépensé aura des « retombées positives ».
Pour se faire entendre, le collectif a distribué des milliers de banderoles, casquettes et autocollants hostiles à la venue de Benoît XVI. Des défenseurs de la cause homosexuelle ont également appelé via Facebook à une manifestation éclair, « d'une durée de deux minutes », sous le mot d'ordre « Embrassez-vous au passage du pape », dimanche matin lorsque Benoît XVI traversera la ville pour gagner la Sagrada Familia. D'autres rassemblements sont prévus d'ici là, comme celui de ce soir de l'Association chrétienne des gays et lesbiennes, ou celui de l'association « Ateus de Catalunya » (Athées de Catalogne) qui espère dimanche « remplir la place et les rues autour » de la Sagrada Familia, selon son président Albert Riba.
Le grand syndicat CGT a finalement levé un appel à la grève dimanche et a appelé à manifester demain après-midi devant la cathédrale, dans le quartier gothique de Barcelone.
Le pape, en visite demain à Saint-Jacques-de-Compostelle, traditionnel lieu de pèlerinage dans le nord-ouest de l'Espagne, puis le lendemain à Barcelone, devrait poursuivre sa croisade contre l'avortement et le mariage homosexuel dans un pays paradoxalement très catholique, mais devenu récemment l'un des plus progressistes d'Europe sur les questions de société. En dépit des lois sur le mariage gay puis l'avortement votées depuis 2005, le Vatican a une « relation correcte » avec le gouvernement socialiste espagnol, a assuré hier le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. « C'est une relation correcte, dans laquelle le Saint-Siège ne cache pas ses préoccupations face aux positions diverses concernant des thèmes fondamentaux, comme la défense de la vie et la famille, ou la liberté religieuse », a ainsi déclaré le père Lombardi au quotidien El País.
Les défenseurs de la laïcité cependant dénoncent « les accords » existant entre l'Espagne et le Vatican, datant de 1976 et 1979, au sortir de la dictature franquiste, qui « hypothèquent la possibilité que notre pays soit laïc », souligne M. Villanueva. Les manifestants ont réclamé en outre aux pouvoirs publics « la transparence » sur les dépenses liées à la visite papale, « pas seulement au chapitre de la sécurité, mais en général ». Selon la municipalité de Barcelone, la visite de Benoît XVI coûtera environ 700 000 euros et en générera près de 30 millions grâce à l'afflux de visiteurs. Le Vatican assure pour sa part que le voyage n'a rien de « dispendieux » et que l'argent dépensé aura des « retombées positives ».
Pour se faire entendre, le collectif a distribué des milliers de banderoles, casquettes et autocollants hostiles à la venue de Benoît XVI. Des défenseurs de la cause homosexuelle ont également appelé via Facebook à une manifestation éclair, « d'une durée de deux minutes », sous le mot d'ordre « Embrassez-vous au passage du pape », dimanche matin lorsque Benoît XVI traversera la ville pour gagner la Sagrada Familia. D'autres rassemblements sont prévus d'ici là, comme celui de ce soir de l'Association chrétienne des gays et lesbiennes, ou celui de l'association « Ateus de Catalunya » (Athées de Catalogne) qui espère dimanche « remplir la place et les rues autour » de la Sagrada Familia, selon son président Albert Riba.
Le grand syndicat CGT a finalement levé un appel à la grève dimanche et a appelé à manifester demain après-midi devant la cathédrale, dans le quartier gothique de Barcelone.
À trois jours de la visite de Benoît XVI, les défenseurs de la laïcité ont manifesté hier à Barcelone au nom de la « diversité des morales » et contre les dépenses liées au voyage du pape, qui consacrera dimanche la basilique de la Sagrada Familia. Ils étaient rassemblés sous la bannière...
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