«Comment la conception du lieu a-t-elle changé? s'interroge-t-elle. Et comment la perte du lieu, d'une certaine idée du lieu, que nous appréhendons en tant que corps sensible et spirituel, annonce-t-elle la fin du voyage, de la communication et du désir?»
On doit à Nadine Abou Zaki plusieurs sculptures qui embaument la laideur urbanistique de Beyrouth (notamment Le Jardin du dialogue, rue de Damas et Le Voyageur, rue Hamra, face au ministère du Tourisme). Titulaire d'un doctorat en philosophie et d'une licence en sciences politiques, elle est l'auteure d'un essai paru en 2006, établissant un rapport entre le druzisme et le hindouisme (Introduction aux épîtres de la sagesse - L'ésotérisme druze à la lumière de la doctrine de Çankara, L'Harmattan).
«Ce texte a la valeur d'un témoignage, celui d'une jeune professionnelle de la communication, d'un haut niveau de responsabilité, qui tente un pas de recul critique sur son propre usage du monde qui est devenu le nôtre et sur le prix que nous risquons d'avoir à payer et le profit que nous en attendons», analyse pour L'Orient-Le Jour Pierre-Marie Hasse, philosophe ayant suivi Abou Zaki dans ses travaux de recherche.
«Entre "flesh" et "flash", entre le réel et sa déréalisation dans le virtuel, entre la chair et l'écran, il se pourrait bien que le pire ne soit pas d'avoir lâché la proie pour l'ombre, mais que ce ne soit qu'une ombre qui ait fini par faire de nous sa proie.»
Jad SEMAAN
* Nadine Abou Zaki signera son ouvrage samedi 6 novembre, à 18h00, au stand de la Librairie al-Borj.
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