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Actualités - Législatives

L'opposition chiite à Bahreïn remporte 18 des 40 sièges à la Chambre des députés

L'opposition chiite a conforté sa présence à la Chambre des députés à Bahreïn, en remportant 18 des 40 sièges alors que les islamistes sunnites essuyaient un revers, selon les résultats annoncés dimanche des législatives dans ce petit pays du Golfe gouverné par une dynastie sunnite.

Cheikh Khaled Bin Ali Al-Khalifa, le ministre bahreïni de la Justice, annonçant les résultats./

Les 18 candidats de l'Association de l'Entente nationale islamique (AENI), ou Al-Wefaq, ont été élus dès le premier tour des élections, a annoncé le président de la Commission électorale, Abdallah Al-Bouainain.
Al-Wefaq occupait 17 sièges dans le parlement sortant.
"Il s'agit d'un message au gouvernement: Al-Wefaq est sans conteste le plus grand groupement politique à Bahreïn, et cette volonté populaire doit être respectée", a déclaré le chef de l'AENI, cheikh Ali Salmane, appelant les autorités à "coopérer de manière positive" avec son groupe.
Avant le scrutin, cheikh Salmane avait contesté le monopole du pouvoir par la famille royale des Al-Khalifa. "Nous attendons le jour où un enfant du peuple, qu'il soit sunnite ou chiite (...), pourra accéder au poste de Premier ministre", a-t-il dit.
Le poste de Premier ministre et les portefeuilles ministériels clés, dont l'Intérieur, la Défense et les Affaires étrangères, sont occupés par des membres de la dynastie des Al-Khalifa qui règne depuis 1783 sur Bahreïn, un petit pays du Golfe à majorité chiite.
Le gouvernement actuel compte plusieurs ministres chiites, mais aucun n'est membre d'Al Wefaq.
Les islamistes sunnites n'ont pas obtenu un bon score aux élections. Aucun des huit candidats du Forum National Islamique (émanation locale des Frères musulmans), qui disposait de sept sièges dans la Chambre sortante, n'a été élu au premier tour: trois d'entre eux ont échoué et cinq sont en ballottage.
Deux candidats d'Al-Assalah (sunnite salafiste), qui présentait six candidats, ont été élus, et quatre autres sont en ballottage. Le groupe disposait de six députés dans la Chambre sortante.
Au total, neuf sièges restent en ballottage pour le second tour du scrutin, qui aura lieu le 30 octobre, selon M. Al-Bouainain. .
Parmi les candidats en ballottage figurent également deux représentants de l'Association de l'Action Nationale Démocratique (AAND, alliance de militants de gauche et de nationalistes arabes) dont une femme, Mounira Fakhrou.
Plus de 318.000 électeurs inscrits étaient appelés à choisir 35 des 40 députés que compte la Chambre, les cinq autres sièges ayant été attribués par désistement ou absence de concurrents.
Au total, 127 candidats dont huit femmes étaient en lice pour le scrutin, qui s'est déroulé en présence de près de 292 observateurs d'ONG locales mais pas d'observateurs étrangers.
Le taux de participation pour le renouvellement de la Chambre des députés, une institution aux pouvoirs limités, a été de 67,7%, selon les autorités.
Une quinzaine d'associations politiques ont participé à ce scrutin. Les partis politiques sont interdits à Bahreïn.
Outre la Chambre, le Parlement comprend un Conseil consultatif dont les 40 membres sont désignés par le roi et qui peut bloquer toute initiative émanant de l'assemblée élue.
Bahreïn est la seule monarchie arabe du Golfe à compter une majorité chiite.
Les élections se sont tenues à quelques jours du procès, le 28 octobre, de 23 activistes chiites arrêtés ces deux derniers mois et accusés de complot pour renverser la monarchie. Ces arrestations ont exacerbé les tensions confessionnelles dans le royaume.

Les 18 candidats de l'Association de l'Entente nationale islamique (AENI), ou Al-Wefaq, ont été élus dès le premier tour des élections, a annoncé le président de la Commission électorale, Abdallah Al-Bouainain.Al-Wefaq occupait 17 sièges dans le parlement sortant."Il s'agit d'un message au gouvernement: Al-Wefaq est sans...