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Liban

Long tête-à-tête Hariri-Ahmadinejad au Sérail avant l’arrivée de Sleiman et Berry...

Le président iranien entouré au Sérail de Michel Sleiman, Nabih Berry et Saad Hariri. Fadel Itani/AFP

Au second jour de sa visite libanaise, le président iranien Ahmadinedjad a été reçu au Grand Sérail par le Premier ministre Saad Hariri. Ce dernier l'attendait dans la cour extérieure du palais, et après l'hymne national iranien, le passage en revue de la garde d'honneur et les photos d'usage, les deux hommes se sont dirigés vers le bureau du Premier ministre, accompagnés de l'ambassadeur iranien Ghadanfar Abadi.
L'ambiance était « tout à fait détendue », d'après les propos de M. Abadi, qui a qualifié la rencontre de « positive, excellente et joyeuse ».
Pour sa part, M. Hariri a également exprimé sa satisfaction de recevoir au Sérail le président Ahmadinedjad et la délégation qui l'accompagne.
Même la position connue de l'Iran à l'égard du Tribunal spécial pour le Liban n'a pas réussi à entamer la bonne humeur des participants à la réunion, et à la question de savoir si M. Hariri reprochait justement à l'Iran cette position, M. Abadi a déclaré aux journalistes, en esquivant adroitement la réponse attendue, que « le TSL est une affaire qui concerne le Liban », insistant sur le fait que son pays « se tiendrait toujours aux côtés du Liban ».
Au sujet de savoir si M. Hariri avait demandé au président iranien d'intercéder auprès du Hezbollah dans le but de réduire la tension qui prévaut, l'ambassadeur iranien a répondu : « Tous les sujets ont été abordés, notre position est claire concernant les affaires libanaises, et nous espérons franchir cette étape délicate vers plus de coopération et de solidarité entre tous les Libanais. »
Quant à la contribution de l'Iran dans le réarmement de l'armée libanaise, M. Abadi a estimé qu'il n'y avait pas ici « de problème sur le plan sécuritaire » et que le président Ahmadinedjad avait déjà annoncé que son pays aiderait le Liban « à tous les niveaux ».
Dans ce sens, l'Iran avait fait don au Liban d'un nanoscope, appareil scientifique produit en Iran qui serait utilisé dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et de la fabrication de médicaments.
Une heure plus tard, la réunion s'est élargie pour accueillir le chef de l'État Michel Sleiman et le président de la Chambre Nabih Berry.
Les discussions ont porté sur la situation générale, le TSL et les relations irano-libanaises, entre autres sujets importants.
Elles ont également permis de faire le suivi des questions qui avaient été abordées lors des discussions bilatérales qui avaient auparavant eu lieu entre les présidents Ahmadinejad et Hariri.
La rencontre s'est achevée vers 14 heures 30, et les invités se sont retrouvés à la table du Premier ministre pour un déjeuner donné en l'honneur du président Ahmadinedjad et de la délégation iranienne qui l'accompagne dans sa visite.
Outre les trois présidents, étaient conviés au déjeuner le président Amine Gemayel, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini, les anciens Premiers ministres Fouad Siniora, Sélim Hoss, Nagib Mikati, Omar Karamé et Michel Aoun, le ministre de la Défense Élias Murr, le ministre des Affaires étrangères Ali Chami et le ministre Ali Hussein Abdallah, ainsi que plusieurs diplomates arabes et européens, et des personnalités du monde politique, militaire et syndical.

 Le petit déjeuner politique
Autre lieu, autre ambiance. Le président iranien Ahmadinedjad avait commencé sa journée par un petit déjeuner qu'il avait donné à l'hôtel Phoenicia, et qui avait réuni les pôles du 8 Mars et les membres de l'opposition, dont MM. Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, Ali Abdallah, Michel Aoun, Walid Joumblatt, Ali Hussein Khalil, Mohammad Raad, Sleimane Frangié, Talal Arslane et Assaad Hardane.
Au cours du repas, plusieurs intervenants se sont exprimés.
Walid Joumblatt a prononcé un mot de bienvenue et a très vite donné le ton de la rencontre en résumant le point essentiel qui « menace l'unité des Libanais, ainsi que toutes les réalisations de la résistance » : l'acte d'accusation du TSL et la manière de gérer les conséquences de sa publication.
Joumblatt a mis l'accent sur l'importance de la communication que le président iranien avait eue la veille avec son homologue saoudien, souhaitant que les efforts engagés entre l'Iran et les pays arabes réussissent à endiguer « le conflit entre les composantes de la famille musulmane ».
Il a en outre appelé à appréhender l'acte d'accusation avec « calme et sagesse » pour que le pays « ne tombe pas dans le piège tendu par Israël et les États-Unis qui détiennent le TSL » et dont le but est de « créer une situation chaotique » au Liban.
À son tour, Omar Karamé a rendu un hommage appuyé à l'Iran, « symbole de la résistance contre l'hégémonie israélienne », et il s'est dit « honoré » de la visite « historique » du président Ahmadinedjad au Liban.
M. Karamé a surtout appelé l'Iran et les pays voisins à « adopter une politique claire et unifiée contre Israël », estimant que « l'interaction entre l'Iran, la Syrie, la Turquie et les pays du Golfe s'imposera au monde entier ».
Au second jour de sa visite libanaise, le président iranien Ahmadinedjad a été reçu au Grand Sérail par le Premier ministre Saad Hariri. Ce dernier l'attendait dans la cour extérieure du palais, et après l'hymne national iranien, le passage en revue de la garde d'honneur et les photos d'usage, les deux hommes se sont dirigés vers le bureau...

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