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HRW appelle le Liban à "ne pas ressusciter la peine de mort"

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé dimanche le gouvernement libanais à "ne pas ressusciter la peine de mort" et à rejeter les appels réclamant l'exécution des agents présumés d'Israël arrêtés ces deux dernières années.

"Au Liban, on est revenu à la case départ", a affirmé Nadim Houry, directeur du bureau de HRW à Beyrouth.

"Au Liban, on est revenu à la case départ", a affirmé Nadim Houry, directeur du bureau de HRW à Beyrouth.
"Avant, il y avait une campagne très active contre la peine de mort, aujourd'hui, les appels se multiplient pour reprendre les exécutions, notamment avec l'affaire des espions", a dit M. Houry, dont l'ONG a publié un communiqué à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort.
Depuis 2009, plus d'une centaine d'"espions" d'Israël ont été arrêtés dans le cadre d'une vaste campagne des forces de sécurité.
En juin, le président de la République Michel Sleiman avait affirmé qu'il signerait l'exécution de tout agent travaillant pour Israël. Le Hezbollah, qui prône la lutte armée contre l'État hébreu, réclame sans cesse que les agents condamnés soient exécutés. La collaboration avec Israël est passible de la prison à vie assortie de travaux forcés, mais si le juge estime que cette collaboration a provoqué la mort, il peut demander la peine capitale.
"Les craintes du Liban pour sa sécurité sont légitimes, mais la reprise des exécutions ne rendra pas le pays plus sûr", a affirmé M. Houry. "Nous sommes pour la punition des coupables, mais la peine de mort n'est pas le moyen de le faire".
"Il faut relancer le débat, il faut que les voix opposées à la peine de mort se fassent entendre de nouveau", a-t-il souligné.
Les dernières exécutions remontent à 2004. Dans le dossier des espions d'Israël, cinq personnes ont jusqu'à présent été condamnées à mort.
Au Liban, l'exécution de la peine capitale nécessite la signature du Premier ministre et du président, qui peut décider de gracier le coupable.
En 2008, le ministre de la Justice avait présenté un projet de loi proposant de remplacer la peine de mort par la prison à vie avec travaux forcés.
"Il est improbable que cette loi passe avec le climat politique actuel", a estimé M. Houry, en dénonçant par ailleurs les cas de tortures pour arracher des aveux aux suspects.
"Au Liban, on est revenu à la case départ", a affirmé Nadim Houry, directeur du bureau de HRW à Beyrouth."Avant, il y avait une campagne très active contre la peine de mort, aujourd'hui, les appels se multiplient pour reprendre les exécutions, notamment avec l'affaire des espions", a dit M. Houry, dont l'ONG a publié un communiqué...