Rechercher
Rechercher

Culture - Italie

Les peintres du Risorgimento, des talents méconnus à découvrir

Les peintres du Risorgimento, qui surent donner une dimension humaine à l'épopée de l'unification italienne, font l'objet pour la première fois d'une grande exposition aux Ecuries du Quirinal à Rome.

Les 40 toiles exposés mettent l'accent sur les petits, les sans-grades et sur les émotions populaires. Ci-dessus  "Méditation" de Francesco Hayez./

Alors qu'on s'attend à une description picturale des batailles héroïques de la deuxième moitié du 19è siècle, les 40 toiles de Gerolamo d'Induno, Francesco Hayez, Giuseppe Molteni, Federico Faruffini ou Michele Cammarano, mettent l'accent sur les petits, les sans-grades et sur les émotions populaires.
Dans la plupart des grandes fresques exposées du 6 octobre au 16 janvier (http://www.scuderiequirinale.it), comme la Prise de Palestro du peintre-soldat Induno ou le Passage du Tessin de Eleuterio Pagliano, les soldats paquetage sur le dos et les blessés sont au premier plan, sur fond de splendides paysages.
En observant ces toiles -- presque jamais exposées -- à la précision photographique, véritables chroniques des années comprises entre 1859 et 1861, le regard s'attarde sur un troufion qui joue avec un chien ou le regard un peu triste du jeune clairon. Sur un fond sobre de tentures aux couleurs du drapeau italien, les héros comme Giuseppe Garibaldi sont mis au même plan que les autres combattants.
"L'exposition montre ceux qui font la guerre et souffrent et la souffrance de ceux qui les attendent à la maison", a commenté lors de la présentation Giuliano Amato, président de la commission organisatrice des festivités de l'Unité italienne qui culmineront en 2011.
En toile de fond, on a une des caractéristiques "les plus belles de l'italianité que l'on retrouvera après la seconde guerre mondiale : les Italiens sont plus unis par les souffrances vécues ensemble que par une épopée héroïque".
Le réalisme des toiles impressionne comme "La brèche de Porta Pia" de Michele Cammarano qui donne l'impression d'être assailli par une dizaine de bersaglieri (ce corps spécial de soldats à casques et plumes) comme sortis du tableau.
Ou le chef d'oeuvre d'Induno, "La Trasteverina uccisa da una bomba" ("l'habitante de Trastevere tuée par une bombe") que Giuliano Amato compare à Anna Magnani "roulant au sol, morte" à la fin de Rome Ville Ouverte, le film néoréaliste de Roberto Rossellini.
Pour Carlo Sisi, l'un des deux curateurs, l'exposition vise à une "participation affective" du visiteur. Autre objectif : montrer "le synchrétisme existant déjà à l'époque entre les arts figuratifs, la poésie et la musique".
Une vision qui inspira Luchino Visconti dans sa fresque historique "Senso" (1954), a noté M. Sisi en soulignant combien tel ou tel tableau peut être associé à l'opéra Le Trouvère de Verdi (1853).
"L'exposition se termine sur deux tableaux tragiques du (chef de file des "Macchiaoli", courant impressionniste de la région de Florence) Giovanni Fattori montrant une désillusion croissante des protagonistes du Risorgimento une fois l'unité réalisée", a noté M. Sisi.
Alors qu'on s'attend à une description picturale des batailles héroïques de la deuxième moitié du 19è siècle, les 40 toiles de Gerolamo d'Induno, Francesco Hayez, Giuseppe Molteni, Federico Faruffini ou Michele Cammarano, mettent l'accent sur les petits, les sans-grades et sur les émotions populaires.Dans la plupart des grandes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut