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Liban

Mandats d’arrêt syriens tous azimuts contre les « faux témoins » et des personnalités libanaises de haut rang

Dans un communiqué, le bureau de l'ancien directeur de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, a indiqué avoir été notifié hier par ses avocats syriens que le premier juge d'instruction de Damas a émis trente-trois mandats d'arrêt par contumace contre des personnalités libanaises, arabes et autres. Cette initiative intervient « après expiration du délai judiciaire des notifications envoyées à ces personnes dans le cadre du procès intenté, il y a un an, par M. Sayyed devant la justice syrienne contre les » faux témoins et leurs complices ainsi que toute personne que l'enquête désignera.
Bien que le communiqué ne cite que les noms de l'ancien chef de la commission d'enquête, Detlev Mehlis, et de son adjoint, Guehard Lehmann, les trente-trois mandats d'arrêt concerneraient notamment, outre lesdits « faux témoins », le député Marwan Hamadé, le directeur des FSI, le général Achraf Rifi, le chef de la branche des renseignements des FSI, le colonel Wissam Hassan, les anciens juges d'instruction, Sakr Sakr et Élias Eid, le procureur près la Cour de cassation, le juge Saïd Mirza, l'ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, et le journaliste Farès Khachan. Des noms précédemment cités par Jamil Sayyed lui-même.
Par ailleurs, des sources judiciaires informées citées par l'agence al-Markaziya ont affirmé qu'elles « s'attendent » à ce que le président du Tribunal spécial pour le Liban, Antonio Cassese, se prononce vers le 20 octobre prochain sur la requête formulée par M. Sayyed en vue de l'obtention des documents relatifs au dossier des « faux témoins ». La décision du juge Cassese interviendra au lendemain de l'ordonnance émise, le 17 septembre dernier, par le juge de la mise en état, Daniel Fransen, qui avait approuvé la requête de M. Sayyed, décision qui a fait l'objet d'un appel de la part du procureur du TSL, Daniel Bellemare.
L'ancien directeur de la Sûreté n'a pas attendu longtemps avant de faire appel lui-même devant le TSL, pour réclamer le rejet de la demande d'appel de M. Bellemare. Les sources ont précisé à l'agence al-Markaziya que le procureur du TSL dispose de cinq jours pour réagir à l'appel du général Sayyed. Ce dernier, représenté par son avocat, Akram Azouri, dispose également du même délai pour répondre à Bellemare. C'est donc à l'issue de ce bras de fer que devra se prononcer le président Cassese, qui tranchera une fois pour toutes.
Toujours au sujet du TSL, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, qui s'exprimait de Téhéran en marge du sommet irano-syrien, a affirmé devant la presse que « lorsqu'un État jouit d'un système judiciaire à proprement parler et d'une justice équitable, il peut alors assumer lui-même son devoir national dans le respect de son régime judiciaire. Mais lorsque cet État se dérobe à sa charge, c'est alors qu'est mis en place un tribunal international ».
Dans un communiqué, le bureau de l'ancien directeur de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, a indiqué avoir été notifié hier par ses avocats syriens que le premier juge d'instruction de Damas a émis trente-trois mandats d'arrêt par contumace contre des personnalités libanaises, arabes et autres. Cette initiative...

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