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Ed Miliband au défi de mettre le parti travailliste en ordre de bataille

Au lendemain de son élection surprise à la tête du Labour, Ed Miliband a entrepris dimanche la rude tâche de ressouder son parti réuni en congrès à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre) afin de le lancer à la reconquête du pouvoir.
Ed Miliband a défait son aîné David d'un cheveu, avec 50,65% contre 49,35%, avec le soutien décisif de la gauche du parti, et particulièrement des syndicats.
Dimanche, il a esquissé dans sa première grande interview, à la télévision BBC1, les axes du programme qu'il exposera mardi aux congressistes travaillistes.
"L'ère du New Labour fait partie du passé", a-t-il dit en niant vigoureusement que son élection entraîne un "virage à gauche du parti",.
Interrogé sur le soutien massif dont il bénéficié de la part des grands syndicats britanniques, il a pris ses distances en assurant n'être "l'homme de personne". "Moi, c'est moi", a-t-il martelé, assurant se situer "au centre de l'échiquier politique".
L'image de gauche du plus jeune des frères Miliband est un sérieux handicap pour gagner l'électorat centriste et in fine les prochaines élections, soulignait la presse britannique conservatrice dimanche.
"Franchement, ces images (de moi) comme "Ed le Rouge" sont à la fois fatigantes et aussi stupides" a-t-il lancé dimanche.
Pour le Sunday Telegraph, il ne fait aucun doute que le parti a "choisi le mauvais Miliband", entre les deux frères au coude à coude, David, 45 ans, ancien ministre des affaires étrangères et proche de Tony Blair, et Ed, 40 ans, à la fois plus novice et plus à gauche.
"Hier, David Cameron a gagné les prochaines élections", lance sans ambages l'éditorialiste Matthew D'Ancona. "Autant je pense qu'Ed Miliband brillera dans les sondages, autant je suis sûr qu'il ne passera jamais la porte du 10 Downing Street".
Ed Miliband a déjà entrepris de recentrer son discours, dans un entretien dimanche au Sunday Telegraph, faisant le voeu de "reconstruire la coalition qui nous avait porté au pouvoir en 1997".
"Mon but est de montrer que notre parti est du côté de la classe moyenne étranglée dans notre pays, et de ceux qui travaillent dur et veulent aller de l'avant", a-t-il assuré. "Mon but est de ramener le parti au pouvoir".
Il promet également de faire preuve de "responsabilité" dans l'opposition, notamment sur la question centrale du déficit des comptes publics. "Nous ne nous opposerons pas à toutes les coupes budgétaires", a-t-il assuré, "nos services publics vont devoir apprendre à faire mieux avec moins".
La coalition au pouvoir a lancé un programme sans précédent de coupes budgétaires, les plus sévères en Grande-Bretagne depuis la seconde guerre mondiale.
Le Parti travailliste devra définir sa position sur le sujet, ce qui risque de creuser la fracture au sein du parti entre partisans du New Labour de Tony Blair, "pro-business" et centristes, et l'aile la plus à gauche. Ed Miliband a évoqué dimanche matin une hausse des taxes sur la banques pour réduire le déficit.
L'unité du parti passe aussi par un rapprochement des deux frères, après une campagne tendue. Ed a lancé un appel du pied David pour participer au "shadow cabinet", le gouvernement "fantôme" formé par l'opposition, dont la composition doit être annoncée d'ici le 7 octobre.
"C'est à lui de décider, mais je pense qu'il a une contribution énorme à apporter à la politique britannique", a déclaré Ed, assurant que "sa relation avec David était excellente" et que les deux frères étaient "unis au sein de la famille, et au sein du parti".
Ed Miliband fera son premier grand discours à la tête du Labour mardi devant le congrès du parti à Manchester (nord de l'Angleterre).
Au lendemain de son élection surprise à la tête du Labour, Ed Miliband a entrepris dimanche la rude tâche de ressouder son parti réuni en congrès à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre) afin de le lancer à la reconquête du pouvoir.Ed Miliband a défait son aîné David d'un cheveu, avec 50,65% contre 49,35%, avec...