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Culture - Ballet

Une « Apocalypse » d’Angelin Preljocaj ouvre la saison du Bolchoï

Des danseurs vêtus de cellophane sur une musique du DJ Laurent Garnier, la lessive des drapeaux et deux agneaux dans la scène finale : une vision de « L'Apocalypse », nouveau ballet franco-russe d'Angelin Preljocaj, qui a ouvert mardi soir à Moscou la 235e saison du Bolchoï.

La production « Suivront mille ans de calme. Création 2010 », appelée initialement « L'Apocalypse », est fondée sur les révélations de saint Jean, un des textes du Nouveau Testament. Ce spectacle du chorégraphe français de danse contemporaine conclut la pléiade d'événements culturels de l'année croisée France-Russie, écrit Anna Malpas, de l'AFP.
« Il ne s'agit pas d'une photo exacte, mais d'un tableau créé par un artiste. C'est ma vision de l'apocalypse », a expliqué Angelin Preljocaj à des journalistes avant la répétition générale en début de semaine.
Le ballet est joué par une troupe franco-russe, composée de 11 artistes du théâtre Bolchoï et 11 membres de la troupe du théâtre d'Aix-en-Provence.
Tous les danseurs ont été choisis par Angelin Prejolcaj, qui les a obligés à lire le texte intégral de l'Apocalypse de saint Jean dans leur langue maternelle.
Pendant la préparation du ballet, les répétitions ont eu lieu en France et à Moscou, souvent avec l'aide d'un interprète. Mais cette barrière linguistique n'a pas été un obstacle pour Angelin Preljocaj, qui a vanté le professionnalisme et le talent des danseurs du Bolchoï.
Dans le titre actuel, il s'agit des « mille ans de calme après la folie et la fureur des hommes et des nations, suivis par le royaume de Dieu, le royaume du calme », explique Angelin Preljocaj. Création 2010 soulève le sens originel du mot « apocalypse » qui signifie mise à nu, enlèvement du voile ou révélation, souligne-t-il.
L'apocalypse vue par le chorégraphe n'est pas toujours un cataclysme sur scène : elle peut être très lente et se passer en ce moment même. Malgré la thématique de la fin du monde, le final du spectacle « est très ouvert, il est même plein d'espoir », selon le chorégraphe.
« La réaction des spectateurs peut être comparée avec un réactif qui transforme des clichés en photos. On verra si on a réussi à faire une belle photo », a-t-il dit avant la première russe.
La musique du ballet a été composée par le DJ Laurent Garnier, « père de la musique électronique française». Les sons technos sont mixés avec le bruit de l'eau qui coule ou celui du vent, mêlés des chuchotements et des clapotis typiques des productions du chorégraphe.
Le plasticien indien Subodh Gupta a créé les décors du spectacle. Les ustensiles en métal, autre marque typique de l'artiste, trouvent leur place sur la scène et même sur la tête des danseuses.
Les costumes sont l'œuvre du couturier et styliste russe Igor Tchapourine. Cellophane, robes-drapeaux, les costumes sont très légers et n'entravent pas les mouvements des danseurs.
Création 2010 sera joué sur la scène du Bolchoï jusqu'à samedi. Ensuite, toute la troupe ira à Lyon (centre-est de la France) pour la biennale de danse, puis suivront trois mois de tournée en Europe. En 2011, le ballet sera joué dans les deux pays simultanément.
Pendant la scène finale du spectacle, la lessive des drapeaux, les acteurs apparaissent avec deux agneaux qu'on nourrit avec du lait, ce fameux symbole d'espoir dont a parlé Angelin Preljocaj.
La production « Suivront mille ans de calme. Création 2010 », appelée initialement « L'Apocalypse », est fondée sur les révélations de saint Jean, un des textes du Nouveau Testament. Ce spectacle du chorégraphe français de danse contemporaine conclut la pléiade d'événements...

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