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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Un automne chaud en perspective

Un automne chaud attend le Liban, au regard des échéances déterminantes attendues, à commencer par la publication de l'acte d'accusation. Cette publication ne saurait en effet être reculée indéfiniment, comme le souhaite l'opposition, d'autant que certaines puissances internationales, comme la France, ont fait savoir qu'elles y sont fermement attachées. C'est ce que le ministre français des AE, Bernard Kouchner, qui s'est dit en outre « étonné » de la tournure prise par les événements, aurait bien expliqué, pas plus tard que jeudi dernier, à Walid Joumblatt.
Certes, on ne saurait minimiser l'impact de l'acte d'accusation sur la stabilité interne, si, comme certaines indiscrétions le laissent entendre, il devait incriminer le Hezbollah dans l'attentat de Rafic Hariri. Toutefois, Paris semble compter sur la solidité de l'ombrelle politique et diplomatique offerte conjointement, à Beyrouth, par l'Arabie saoudite et la Syrie.
En tout état de cause, la France souhaite que la parution de l'acte d'accusation ne tarde plus trop, estimant malsain et déstabilisant pour le Liban que la tension actuelle se prolonge, avec ses connotations à la fois politiques et confessionnelles.
Parallèlement, Paris compte sur le rapport du ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, sur les faux témoins, pour faire retomber la tension interne, ravivée hier par l'explosive prestation télévisée de Jamil el-Sayyed.
Pour une source haut placée, les responsables politiques ne devraient pas non plus négliger l'impact que pourraient avoir sur la stabilité interne la reprise des pourparlers directs entre Israël et l'Autorité palestinienne, et les appels connexes lancés par Washington au Liban et à la Syrie. À ne pas négliger, car ces appels ont de solides opposants, qui ne laisseront pas faire les États-Unis. Et ces sources de mettre en garde contre la tentation à laquelle certains seront exposés de vouloir faire échouer tout projet de paix régional, et des risques de voir le Liban tout entier, et non plus seulement le Hezbollah, comme en 2006, être pris pour cible par l'armée israélienne, en cas de conflit. Au vu de toutes ces matières hautement inflammables qui s'amoncèlent au Liban, les sources citées conseillent aux Libanais de ne plus traiter certains de leurs dossiers explosifs par médias interposés, de ne plus exacerber leurs instincts communautaires, sachant qu'en cas de malheur, il n'y aura que de grands perdants.

Un automne chaud attend le Liban, au regard des échéances déterminantes attendues, à commencer par la publication de l'acte d'accusation. Cette publication ne saurait en effet être reculée indéfiniment, comme le souhaite l'opposition, d'autant que certaines puissances internationales, comme la France, ont fait savoir qu'elles y sont...

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