de Kari Skogland
Avec Jim Sturgess
et Ben Kingsley.
Irlande, fin des années 1980, la guerre civile continue à faire rage. Martin McGartland, 22 ans, est approché par la police britannique afin d'infiltrer l'Irish Republican Army (IRA) et d'espionner ses membres. Comme sa petite amie Lara est enceinte et qu'ils ont grandement besoin d'argent, Martin accepte donc à contrecœur cette proposition de devenir informateur.Il essaiera par tous les moyens de porter les deux casquettes : aider ses potes, mais sauver des vies que l'IRA a condamnées d'ores et déjà. Lorsqu'il va se faire démasquer, tout tournera mal pour lui : tortures, tentatives d'assassinat ...Cette histoire inspirée par la vraie histoire de Martin McGartland est un véritable docu-fiction noir et dur. Bien interprété par Jim Sturgess et l'excellent Ben Kingsley, il est l'illustration authentique de la réalité de cette guerre qui a duré longtemps en Irlande.
Sans être du même calibre du film de Jim Sheridan (In the Name of the Father) ou de celui de Neil Jordan (Crying Game), ce film basé sur le scénario de Martin McGartland lui-même est cependant sobre et intéressant.
grand las salinas
planète zouk/abraj
Partir,
de Catherine Corsini
Avec Kristin Scott Thomas, Sergi Lopez
et Yvan Attal.
Une maison bourgeoise comme tant d'autres. Une famille clean, sans problèmes, composée d'un mari médecin bien installé, de sa femme qui semble s'ennuyer un peu et qui décide de s'adonner à la kinésithérapie, et un garçon et une fille. Jusque-là donc pas de problèmes. Arrive un ouvrier qui va ternir ce ciel sans nuages. Ce scénario un peu ringard, puisqu'il parle de triangle amoureux, d'une femme très BCBG comme Kristin Scott Thomas qui va soudain brûler sous les feux de l'amour et d'un mari trompé comme Yvan Attal qui va perdre la tête et enfin d'un troisième personnage, le trublion de Sergi Lopez (n'a-t-on pas assez de lui confier ce genre de rôles), aurait pu être une œuvre à la manière de Chabrol avec sa Femme infidèle ou de Truffaut avec sa Femme d'à côté, surtout que dans ce cas particulier les musiques qui traversent le film sont toutes signées Georges Delerue, le compositeur favori de Truffaut. Mais voilà, le fait est là : n'est pas qui le veut Chabrol ou Truffaut, et Catherine Corsini présente une œuvre plutôt banale et sans aspérités.
planète zouk/abraj
12 Angry Lebanese,
de Zeina Daccache
Avec les prisonniers de Roumieh.
Le film de 78 minutes suit de près les premiers pas de Zeina Daccache et de son projet qui rentre dans le cadre de Catharsis (Centre de dramatherapy) dans la prison de Roumieh. De la prison à la scène et des répétitions à la représentation. Voilà un beau documentaire qui nous plonge dans les abysses de l'enfermement.
C'est grâce au soutien de l'ambassade d'Italie et les ministères de la Justice et de l'Intérieur que ce projet a pu voir le jour, laissant ainsi toutes les opportunités ouvertes.
Une réinsertion dans la société ? Trop beau encore, un meilleur statut des prisonniers ? Peut-être. Mais surtout, surtout un regard différent que peut jeter la société civile sur ces parias de la vie qui ont montré à force d'efforts et de travail sur soi qu'un certain potentiel était enfoui en eux et qu'il suffisait simplement de braquer ce projecteur sur leur existence et leurs aptitudes afin qu'il soit mis en lumière. Zeina Daccache est parvenue à le faire avec certainement la collaboration de Jocelyne Abi Gebrayel pour la photographie et Michèle Tyan pour le montage.
À rappeler que ce film a obtenu le premier prix ainsi que celui du public au Festival international du film à Dubaï (2009) et le premier prix au festival Dox Box en 2010.