Avec un bénéfice net de 31 millions d'euros, contre une perte de 73 millions un an plus tôt, selon les chiffres publiés vendredi, la compagnie rompt avec une série de six trimestres négatifs.
Ce résultat est supérieur aux attentes du consensus d'analystes de Dow Jones Newswires, qui tablait sur un bénéfice de 7 millions. Des résultats qualifiés de « très positifs » par les analystes de Davy Securities, tandis que pour Deutsche Bank, ils sont « globalement en ligne avec les attentes ».
L'excédent brut d'exploitation avant loyers (Ebitdar) a fortement augmenté, à 121 millions d'euros, contre 2 millions un an plus tôt, tandis que le chiffre d'affaires a grimpé de 10,2 % à 1,177 milliard d'euros. Sur l'ensemble du semestre, la compagnie reste dans le rouge, mais réduit fortement sa dette, de 87,4 %, à 20,9 millions, ainsi que sa perte d'exploitation, divisée par quatre, à 72 millions.
Désormais le trafic international repart : en juillet, il a affiché son troisième mois consécutif de hausse, grimpant de 9,2 %, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA).
La compagnie espagnole s'est félicitée d'être revenue dans le vert « malgré le fort impact du nuage de cendres » du volcan islandais Eyjafjِll, qui a entraîné au printemps la fermeture de nombreux espaces aériens en Europe, coûtant selon elle « 20 millions d'euros » à Iberia, obligé d'annuler 883 vols en avril et en mai.
Globalement, « l'amélioration des revenus est due, tout d'abord, au rebond important des marchés internationaux, spécialement les vols d'affaires, et également à un meilleur effort commercial de la compagnie », selon Iberia.
« Le marché national, en revanche, reste en retrait et avec des résultats négatifs », a-t-elle ajouté.
« Nous considérons que l'exposition de la compagnie à l'Amérique du Sud est un moteur continu de croissance », souligne Davy Securities.
« La plupart de nos développements, dans les années à venir, sont en Amérique latine », a confirmé le président d'Iberia, Antonio Vazquez, lors d'une conférence aux analystes.
Le groupe va donc « accélérer la croissance de son offre internationale au deuxième semestre, en ouvrant de nouvelles destinations (Cordoba (Argentine), Panama et San Salvador) et en augmentant les fréquences des vols », tandis qu'il « continuera à réduire l'offre sur le marché domestique ».
Iberia a signé le 8 avril avec British Airways un accord définitif de fusion, pour donner naissance à un nouveau champion européen du transport aérien, où chacun gardera sa marque.