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Culture - Exposition

« Images taurines » à l’institut Cervantès

Vous rêvez d'assister à une corrida ? Vous avez envie de plonger dans l'ambiance de la tauromachie ? Rendez-vous à l'institut Cervantès de Beyrouth qui donne à voir, en collaboration avec l'ambassade d'Espagne, des « Images taurines » fixes et animées.

Une sélection d’affiches signées Miquel Barcelo, Alex Katz ou encore Fernando Botero. (Michel Sayegh)

Profondément enracinée dans la culture populaire, la tradition tauromachique - pour controversée qu'elle soit! - a toujours inspiré les poètes, comme Lorca, les peintres, comme Goya et Picasso, ou encore les compositeurs, comme Falla et Bizet, pour n'en citer que quelques-uns... Il était donc normal qu'elle s'inscrive dans les courants artistiques contemporains, en particulier ceux, omniprésents, de l'image graphique et vidéo. C'est cette relation entre art et tauromachie que dévoile l'exposition «Images taurines» présentée à l'institut Cervantès jusqu'à fin août.
Accrochées aux cimaises, une vingtaine de reproductions d'affiches de corrida de la Maestranza de Séville (congrégation qui s'occupe des fameuses arènes de Séville) donnent un éloquent aperçu de l'évolution de l'affiche taurine au fil des changements sociétaux et artistiques en Espagne.
Au début du XXe siècle, ces affiches se présentaient uniquement sous forme de communiqués officiels, émanant des autorités et annonçant la programmation de la saison de la tauromachie annuelle.
Puis, à partir des années vingt, le calendrier des dates sera accompagné d'un fond illustratif reprenant, avec les influences stylistiques de l'époque, les symboles de la corrida ou représentant ses ambiances. Ainsi, à la grande époque «modernista», qui correspond en France à celle de l'Art nouveau, les affiches taurines seront paradoxalement débordantes de motifs fleuris et de mosaïques de couleurs chatoyantes. Se succèderont, les décennies suivantes, des illustrations à valeur plus ou moins esthétique. Mais ce n'est qu'à partir de 1994, quand la Maestranza de Séville décide de confier l'élaboration de l'affiche de l'année à un artiste renommé, que ces annonces gagneront véritablement leurs galons artistiques.
Dès lors, des peintres célèbres, aussi bien espagnols qu'étrangers, signeront à tour de rôle les affiches des différentes saisons. On relève parmi les plus fameux : Guillermo Perez Villalta, Miquel Barcelo, l'Américain huppé Alex Katz ou encore le légendaire, et reconnaissable entre mille, Fernando Botero.
Outre cet ensemble graphique, une projection vidéo de la mythique corrida de Julio Aparicio, le torero qui s'était fait spectaculairement encorner en mai dernier aux arènes de la Plaza de las Ventas de Madrid, met l'accent sur l'ambiance tauromachique et sur la gestuelle «artistique» de cette pratique hautement controversée.
Tradition sanguinaire ou beau spectacle? La tauromachie fait certes couler beaucoup d'encre, mais donne aussi parfois naissance à de belles images!

* Jusqu'au 31 août, rue Maarad. Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi, de 12h00 à 20h00.
Profondément enracinée dans la culture populaire, la tradition tauromachique - pour controversée qu'elle soit! - a toujours inspiré les poètes, comme Lorca, les peintres, comme Goya et Picasso, ou encore les compositeurs, comme Falla et Bizet, pour n'en citer que quelques-uns... Il était donc normal qu'elle s'inscrive dans les courants artistiques...
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