Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Le Kirghizstan a adopté la nouvelle Constitution

Le Kirghizstan a validé une nouvelle Constitution qui devrait l'aider à surmonter son instabilité politique et tourner la page sur les violences des derniers mois, a annoncé la présidente par intérim, Rosa Otounbaïeva peu après le référendum de dimanche.

"Aujourd'hui est un jour très important, historique pour le pays. (...) La nouvelle Constitution a été adoptée en dépit des attaques sauvages de ses opposants", s'est-elle félicitée environ deux heures après la clôture des bureaux de vote dans ce petit pays d'Asie centrale pauvre et instable.

La présidente n'a pas précisé quelle proportion de l'électorat avait voté pour.

Selon le site internet de la commission électorale, près de 16% des bureaux de vote avaient dépouillé leurs bulletins vers 16H45 GMT, affichant un résultat de 62% pour le "oui". Les résultats définitifs du vote sont attendus dans les jours qui viennent.

Quelque 65,1% des électeurs ont participé au vote, a indiqué la présidente par intérim, qui a elle-même voté à Och (sud). Aucun trouble n'a été signalé dans l'immédiat dimanche lors du vote.

La nouvelle Constitution affaiblit considérablement le président au bénéfice du Parlement, afin d'éviter la concentration du pouvoir dans les mains d'une seule personne.

Environ 2,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Les autorités provisoires comptent beaucoup sur ces réformes pour stabiliser le pays, qui a connu plusieurs vagues de violences ces derniers mois.

"Le peuple a mis un point final à l'époque de la gestion autoritaire et familiale", a dit Mme Otounbaïeva en allusion aux précédentes présidences de Askar Akaïev et Kourmanbek Bakiev, tous deux renversés lors de soulèvements populaires. M. Bakiev a fui le Kirghizstan en avril, et l'opposition s'était alors emparée du pouvoir, formant un gouvernement provisoire.

Beaucoup d'observateurs locaux et étrangers avaient mis en garde contre la tenue de ce vote alors que la situation demeure très précaire dans le sud du pays après les violences interethniques de la mi-juin, qui ont fait plusieurs centaines de morts selon un bilan provisoire.

Les violences avaient poussé quelque 400.000 personnes à fuir leur domicile, dont beaucoup sont rentrées chez elles, mais font face à une situation humanitaire très difficile.

Historiquement, les relations entre la minorité ouzbèke (15 à 20% de la population du Kirghizstan) et les Kirghiz sont tendues dans le sud, notamment en raison des disparités économiques entre communautés.

"Maintenant, nous allons former un nouveau gouvernement légitime, qui ne sera pas +par intérim+", qui restera en poste jusqu'aux élections législatives prévues à l'automne, a souligné la présidente. Leur date devrait être annoncée "bientôt", a-t-elle ajouté.

Mme Otounbaïeva pour sa part devrait remplir les fonctions de présidente jusqu'à la présidentielle prévue en octobre 2011.

A l'occasion du vote, les autorités avaient temporairement levé samedi un couvre-feu imposé dans le Sud à la suite des violences, mais il sera réintroduit après le référendum.

Les listes d'électeurs étaient l'un des principaux écueils du référendum et jusqu'à 16% de l'électorat n'a pas pu pas voter dans certaines régions, soit un total de 200.000 personnes, a indiqué le chef adjoint du gouvernement provisoire, Omourbek Tekebaïev.

Le Kirghizstan a validé une nouvelle Constitution qui devrait l'aider à surmonter son instabilité politique et tourner la page sur les violences des derniers mois, a annoncé la présidente par intérim, Rosa Otounbaïeva peu après le référendum de dimanche.
"Aujourd'hui est un jour très important, historique pour le pays....