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Violences en marge d'une manifestation anti-G20 à Toronto

Des militants radicaux ont mis le feu à deux voitures de police, en ont endommagé au moins deux autres et brisé de nombreuses vitrines à coups de pierres samedi à Toronto, en marge d'une vaste manifestation contre le sommet des pays industrialisés et émergents du G20.

Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre les incendies, allumés à quelques centaines de mètres d'une clôture de sécurité entourant le Centre des Congrès où les dirigeants du G20 se sont réunis dans la soirée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des policiers portant des masques à gaz ont dispersé les manifestants radicaux et violents, et 75 d'entre eux ont été interpellés, a indiqué samedi soir à la presse le chef de la police de Toronto, William Blair.

Ce dernier a nié l'utilisation par la police de balles en caoutchouc, déplorant le vandalisme et le niveau de violence dont ont fait preuve certains manifestants.

Le maire de Toronto, David Miller, qui souhaitait profiter des sommets pour promouvoir sa ville auprès des investisseurs du monde entier, a accusé un "groupe de criminels" de s'être livré "à de la violence délibérée, très difficile à contrôler".

Auparavant, dans le cadre d'une marche autorisée et bien ordonnée, quelque 10.000 syndicalistes, écologistes, étudiants et défenseurs des droits des femmes avaient manifesté sous la pluie pour faire entendre leurs revendications aux dirigeants du G20.

Le mot d'ordre d'unité a été répété avec enthousiasme par tous les orateurs et le gouvernement conservateur du Premier ministre canadien Stephen Harper vertement critiqué. Cependant, les slogans et les objectifs ont été très variés, de la défense des plus pauvres à la dénonciation de l'exploitation des sables bitumineux, que le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, a qualifiée de "désastre du golfe du Mexique au ralenti".

Plusieurs centaines de policiers, à pied, à bicyclette et à cheval, ont entouré la zone du rassemblement dans un grand parc, mais leur dispositif semblait moins lourd et l'ambiance était beaucoup moins tendue que la veille, lors d'une marche de groupes radicaux.

Le nombre de manifestants a été d'au moins 10.000, a indiqué à l'AFP un porte-parole des organisateurs, Dennis Grunding, disant citer des indications venant du gouvernement de l'Ontario.

Leur moyenne d'âge était relativement élevée, s'agissant pour bon nombre d'entre eux de militants syndicaux venus à bord de cars de toute cette province canadienne.

Si Kumi Naidoo a été fortement applaudi lorsqu'il a lancé que "le Canada de Stephen Harper n'est pas le Canada que le monde voudrait voir", certains discours n'auraient peut-être pas déplu à M. Harper, à l'origine de "l'initiative de Muskoka" en faveur de la santé maternelle et infantile. Ainsi, une sage-femme syndicaliste originaire du Malawi, Dorothy Ngoma, a estimé que la communauté internationale n'en faisait pas assez sur ce plan.

"Au Malawi, seize femmes meurent chaque jour à cause de cela", a-t-elle lancé.

Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario, a affirmé pour sa part que "ce n'était pas les travailleurs du monde qui avaient causé la crise financière" et que donc ce n'était pas à eux d'en payer les frais, alors que les manifestants l'acclamaient et brandissaient des pancartes déclarant "A bas les sommets", "Un monde meilleur est possible" ou "Vive le socialisme".

Des militants radicaux ont mis le feu à deux voitures de police, en ont endommagé au moins deux autres et brisé de nombreuses vitrines à coups de pierres samedi à Toronto, en marge d'une vaste manifestation contre le sommet des pays industrialisés et émergents du G20.
Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre les incendies,...