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Culture

Face-à-face Ingres-Kelly à la Villa Médicis à Rome

La Villa Médicis présente une confrontation déroutante entre le peintre français néoclassique Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et le peintre abstrait américain Ellsworth Kelly.
Seule la première salle de l'exposition met en regard les œuvres des deux artistes que rien ne semble lier. À gauche, trois portraits d'Ingres, dont Le portrait de Desdéban (1810), à droite Blue Curves ( « Courbes bleues » ), une œuvre toute récente (2009) de l'un des peintres abstraits «les plus importants au monde depuis la fin des années 40», selon ses promoteurs.
«Il ne s'agit pas d'une confrontation intellectuelle, mais d'une confrontation plus mentale qui utilise la mémoire des yeux: le souvenir d'une œuvre habite le regard porté sur l'autre», a expliqué à la presse Éric de Chassey, directeur de l'Académie de France (Villa Médicis) et commissaire de l'exposition.
La série des courbes de Kelly, exposée pour la première fois, présente six œuvres en relief à la composition quasi identique: deux tableaux, l'un blanc auquel se superpose l'autre, monochrome et à la courbe à peine perceptible, «comme s'il faisait partie d'un cercle monumental», commente de Chassey.
C'est Ellsworth Kelly, aujourd'hui âgé de 87 ans, qui a choisi Ingres, ancien pensionnaire puis directeur de la Villa Medicis, et sélectionné ses œuvres provenant de plusieurs musées français, dont le Louvre ou le Musée Ingres de Montauban.
Après la suite de courbes d'une couleur à chaque fois différente, mises en valeur sous la haute voûte en pente de la Villa, les visiteurs découvrent, dans des salles séparées, des dessins d'Ingres et Kelly. Ce dernier y dévoile pour la première fois ses dessins «privés», dont celui du visage de son père sur son lit de mort.
Les traits communs aux deux artistes y apparaissent plus clairement, en particulier «le rapport aux contours et à la forme». «Une chose bien dessinée est toujours assez bien peinte», aurait déclaré Ingres.
Éric de Chassey, qui a succédé en septembre dernier à Frédéric Mitterrand, nommé ministre de la Culture, entend reprendre chaque été le principe de cette programmation confrontant un artiste contemporain à un artiste du passé de son choix.
La Villa Médicis présente une confrontation déroutante entre le peintre français néoclassique Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et le peintre abstrait américain Ellsworth Kelly.Seule la première salle de l'exposition met en regard les œuvres des deux artistes que rien ne semble lier. À gauche, trois portraits...

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