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Culture - Spectacle

L’ALBA revisite «Le Fantôme de l’opéra » à Baalbeck

Dans le cadre de leurs projets de fin d'année, les étudiants de deuxième année ont organisé à Baalbeck un spectacle très (très) librement adapté du roman de Gaston Leroux, « Le Fantôme de l'opéra ».

... Loin du conformisme habituel.(DR)

À l'occasion du centenaire de la publication du roman de Gaston Leroux, Le Fantôme de l'opéra, publié en 1910, et pour honorer le souhait émis par feu leur doyen, Georges Haddad, que le spectacle soit axé autour de musiques de films, les étudiants en deuxième année de l'école des arts décoratifs de l'Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) ont organisé un spectacle inspiré de l'œuvre précitée. Bon. Sauf que Le Fantôme de l'opéra aurait très bien pu être intitulé Springtime for Hitler ou La vendeuse de pâquerettes. Le seul lien tangible entre le spectacle en question et le roman de Leroux était la bande-son, surpompée du chef-d'œuvre de Brian de Palma, le film musical The Phantom of the Paradise, et quelques allusions à l'histoire elle-même. En gros, le public étranger à l'œuvre de Gaston Leroux était condamné à la perplexité pour les deux heures à venir.
Mais une fois ce détail clarifié et une fois que le spectateur s'est résigné à regarder une succession de scénettes et de tableaux sans grande suite logique, eh bien... le spectacle est plutôt agréable ! Si les étudiants s'étaient contentés de présenter leur projet sans lui donner un titre au final inutile, beaucoup de spectateurs auraient évité de se prendre la tête en cherchant les liens, peu évidents, avec notre Fantôme. Certes, l'éclairage et la majesté des ruines ont beaucoup contribué au régal visuel qu'a constitué ce spectacle expérimental parsemé de mains géantes, de rectangles, de chenilles et de cônes lumineux. Seul regret : la plupart des scènes étaient un peu trop longues, probablement en raison du manque de moyens. Cela sentait la bonne idée exploitée jusqu'à l'usure ; l'exemple le plus frappant étant la scène intense et poignante du fantôme s'arrachant des bribes de visage durant ce qui a semblé une éternité. Autant cette scène était splendide, autant le spectateur souhaitait qu'elle se termine, au bout de dizaines d'arrachages de faciès.
Il aurait donc été souhaitable que les étudiants bénéficient d'un plus gros budget (ou cette restriction faisait-elle partie du projet ?). Mais si le grand nombre de participants a quelque peu constitué un handicap de par les nombreux faux pas techniques, il en a également fait sa force, de par la créativité déployée, le melting-pot d'idées originales et surtout le courage qu'il a fallu à ces étudiants pour imposer leur vision somme toute relativement éloignée du conformisme auquel est habitué le public, qui s'est d'ailleurs montré le plus enthousiaste lors de la scène... du Sirtaki.
À l'occasion du centenaire de la publication du roman de Gaston Leroux, Le Fantôme de l'opéra, publié en 1910, et pour honorer le souhait émis par feu leur doyen, Georges Haddad, que le spectacle soit axé autour de musiques de films, les étudiants en deuxième année de l'école des arts décoratifs de...

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