Rechercher
Rechercher

Liban

Les enseignants font assumer à Mneimné la responsabilité de l’échec des négociations

La Ligue de l'enseignement secondaire a tenu hier une conférence de presse pour expliquer les raisons de l'échec des négociations avec le ministère de l'Éducation nationale et de leur décision de procéder au boycott de la correction des épreuves des terminales, faisant assumer au ministre Hassan Mneimné la responsabilité de l'impasse.
Le président de la Ligue, Hanna Gharib, qui a lu le communiqué des enseignants, a accusé Mneimné d'avoir « campé sur ses positions, malgré toutes les initiatives positives de la Ligue qui avait décidé de geler le boycott des corrections et avait fait plusieurs concessions, et malgré la position du Conseil des ministres en faveur d'une solution satisfaisante entre notre droit à sept échelons et son projet de s'en tenir à quatre ».
M. Gharib a fait assumer au ministre « face à l'opinion publique, aux parents et aux élèves l'entière responsabilité de ce recours au boycott, parce qu'il a prouvé sans aucun doute possible qu'il ne voulait pas régler cette question par le dialogue, et les preuves sont très nombreuses ». Le président de la Ligue s'est ensuite étendu sur les détails des négociations et ce qu'il a considéré comme des promesses non tenues par le ministre, pour prouver, point par point, que malgré les concessions, les négociations sur les droits des enseignants sont restées bloquées.
« Est-ce que nous sommes fautifs quand nous acceptons les chiffres lancés par le ministre dans son argumentation juridique, distribuée aux écoles publiques et aux lycées techniques, et dans laquelle il limite notre droit à 20 % du traitement au lieu de 35 %, afin de trancher la question au plus vite et éviter le boycott et les atermoiements ? a-t-il poursuivi. Et ce, malgré les pertes qu'encourent les enseignants du fait de ces propositions ? Que veulent le ministre et le Conseil des ministres plus que cela ? »
Et d'ajouter : « Cette tentative d'induire l'opinion publique en erreur et de nous accuser de politiser notre cause échouera. La preuve de cet échec, c'est le succès de la manifestation, du sit-in et de la journée de solidarité, événements auxquels ont participé 80 % des enseignants du Liban. Sans compter les 6 000 signatures d'enseignants du secondaire qui appuient le boycott des corrections en cas de non-satisfaction des demandes. De plus, aucun enseignant du secondaire n'a participé aux corrections hier (jeudi), ce qui prouve que la Ligue bénéficie d'un consensus au niveau des enseignants, toutes tendances et appartenances politiques confondues. »
M. Gharib s'est adressé à l'opinion publique, notamment aux élèves et à leurs parents, pour leur dire que les enseignants « ont été placés face à un choix difficile ». « Les responsables reconnaissent la justesse de nos revendications depuis le début de l'année, a-t-il poursuivi. Nous avons abordé les négociations avec une attitude positive et beaucoup d'ouverture. Nous sommes désolés d'en être arrivés là, mais nous vous promettons, comme d'habitude, de rattraper les journées perdues par un grand effort et des heures supplémentaires, afin d'assurer que les résultats soient donnés à temps, dès qu'une solution équitable sera trouvée. »
La Ligue de l'enseignement secondaire a tenu hier une conférence de presse pour expliquer les raisons de l'échec des négociations avec le ministère de l'Éducation nationale et de leur décision de procéder au boycott de la correction des épreuves des terminales, faisant assumer au ministre Hassan Mneimné la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut