La culture revisitée façon Collège Notre-Dame de Jamhour

Fidèle à son habitude, Joumana Hobeika, vice-présidente du comité directeur du Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour, n'a eu aucun mal à réunir la crème de la société beyrouthine pour la cérémonie de clôture de la 7e année culturelle du Centre sportif. De Salim Wardy, ministre de la Culture, à Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, en passant par l'ambassadrice de Grande-Bretagne, Frances Mary Guy, et son homologue l'ambassadeur d'Espagne, Juan Carlos Gafo Acevedo, le beau monde était bien au rendez-vous. Une scène étrange s'est déroulée au Centre sportif ce jour-là. Les ateliers culturels représentant un aspect important des activités entreprises par le Centre, une partie de la cérémonie a été consacrée à la distribution des diplômes ainsi qu'à la remise des prix aux lauréats de chaque atelier. Mais à défaut de jeunes, la salle de cérémonie était remplie d'une flopée d'adultes surexcités, attendant leur tour, impatients de recevoir leurs diplômes des mains du recteur, le père Sion, sous les regards fiers... de leur progéniture. Si ce n'est pas le monde à l'envers... Les « étudiants récidivistes » ont dû, néanmoins, prendre leur mal en patience le temps d'un discours donné par le ministre de la Culture, Salim Wardy, saluant les initiatives du collège et la place importante que cet établissement consacre à la culture. Diplômes et prix en main, les convives ont pu ensuite admirer leurs œuvres, exposées pour l'occasion, tout en dégustant un nouveau vin libanais tout juste lancé, avant d'assister à une conférence en plein air donné par Carlos Ghosn, portant sur « les affaires et la culture ». S'approprier l'attention de toute une assemblée, alors qu'un buffet ne demande qu'à être entamé, n'est pas une mince affaire. C'est pourtant ce que l'homme d'affaires a réussi à accomplir en captivant son audience avec une leçon de « business » concise et dynamique. Selon lui, « la culture définit la valeur et la valeur est la base des affaires car on ne peut pas lancer un produit s'il n'a pas de valeur aux yeux du consommateur ».
Il a également mentionné, entre autres, l'importance consacrée au « design », dans l'industrie de l'automobile et la recherche que cela implique : « Les designers doivent être à l'affût des nouvelles tendances qui varient en fonction des pays et de leurs cultures. » Finalement, plus qu'une simple cérémonie de clôture, cette rencontre était une véritable cure de jouvence pour les personnes nostalgiques de leurs années universitaires et toujours aussi assoiffées de connaissance.