Le Moyen-Orient, terre d’élection du luxe pour le comité Colbert en 2010

Après la Russie ou la Chine, le comité Colbert a choisi comme terre d'élection 2010 pour de nouvelles actions culturelles et commerciales le Moyen-Orient, en qui les soixante-quinze maisons de luxe français qui le composent voient un « relais de croissance ».
Le comité Colbert, qui réunit des maisons de mode mais aussi de la cristallerie ou des hôtels de luxe, se veut l'ambassadeur à l'étranger de l'art de vivre à la française, via une stratégie collective des maisons au sein de cette instance unique dans le monde. La première étape, culturelle, a eu lieu hier à Paris avec la remise du premier prix Colbert Création et Patrimoine à la ministre de la Culture et de l'Information de Bahreïn, cheikha May bint Mohammad al-Khalifa, des mains de la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova à Paris.
Le dernier rendez-vous aura lieu à Dubaï du 29 octobre au 7 novembre avec le Festival Colbert où les maisons du comité montreront leur savoir-faire au sein d'un parcours dans le Dubai Mall, un des plus grands centres commerciaux au monde avec 1 200 boutiques.
L'enjeu est de séduire une clientèle qui en moyenne rapporte 8 % des 22 milliards d'euros de ventes réalisées mondialement par les maisons du luxe français, certaines comme l'hôtellerie réalisant avec elle entre 25 et 35 % de leur chiffre d'affaires.
La déléguée générale du comité Colbert, Élisabeth Ponsolle des Portes, a rappelé hier devant la presse que le Moyen-Orient constituait « avec la Chine un vrai relais de croissance » pour le luxe français.
Et « pas seulement Dubaï », a-t-elle dit, en faisant référence à Beyrouth « en pleine expansion avec les implantations de Chanel, Dior, Louis Vuitton ou Hermès », mais aussi l'Arabie saoudite « avec ses 25 millions d'habitants et une clientèle captive » mais aussi « un des premiers grands marchés de parfums et cosmétiques français ».