Le déficit a reculé de 44 % au cours des quatre premiers mois de l’année

Selon les chiffres des finances publiques publiés hier par le ministère des Finances, le déficit public s'est élevé à 681 millions de dollars au cours des quatre premiers mois de 2010, contre un déficit de près de 1,21 milliard de dollars au cours de la même période de l'an dernier. Ce fort recul, estimé à 43,7 %, est essentiellement le résultat d'une baisse d'environ 365 millions de dollars des transferts à l'Électricité du Liban (EDL).
En termes relatifs, le déficit s'est ainsi élevé à 19,4 % du total des dépenses publiques fin avril, contre 30,4 % un an plus tôt.
En parallèle, le solde primaire a enregistré un excédent de 677 millions de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année, contre un déficit de 681 millions de dollars fin avril 2009. En termes relatifs, l'excédent primaire a ainsi largement progressé, passant de -4,1 % du total des dépenses publiques à 19,3 % du total de ces dépenses sur un an.

Baisse de 12 % des dépenses
Toujours selon le ministère des Finances, on note une baisse de 12 % des dépenses publiques fin avril, sur un an. Celles-ci se sont élevées à 3,5 milliards de dollars, contre près de quatre milliards de dollars un an plus tôt. Cela est notamment dû à la baisse des dépenses du Trésor qui ont chuté de 42,3 % sur un an (en raison du net recul des transferts à l'EDL).
Les dépenses budgétaires ont en effet légèrement augmenté (+1,69 %) à 2,78 milliards de dollars. En détail, les dépenses d'intérêts liées à la dette interne ont augmenté de 3,1 %, tandis que les paiements d'intérêts rémunérant la dette externe ont chuté de 9,3 %.
Le service de la dette s'est ainsi contracté de 1,1 %, à 1,35 milliard de dollars ou 38,8 % du total des dépenses publiques.
Au niveau des dépenses du Trésor, on note notamment un recul important des transferts à l'EDL (-45,8 %), qui ont atteint 431 millions de dollars fin avril, contre 796 millions de dollars au cours des quatre premiers mois de 2009. Il convient toutefois de préciser que ces variations ne reflètent pas nécessairement l'évolution suivie au niveau de ces postes. En effet, certaines dépenses, comme celles liées à l'EDL, sont souvent différées de plusieurs mois. Force est de rappeler que les transferts à l'EDL ont respectivement totalisé 1,5 et 1,6 milliard de dollars en 2008 et 2009.

Les recettes en hausse de 1,8 %
La chute de 12 % des dépenses publiques s'est accompagnée en parallèle d'une légère augmentation des recettes publiques, d'où la baisse du déficit de l'État. Celles-ci ont en effet progressé de 1,8 % au cours des quatre premiers mois de l'année, sur un an, totalisant 2,82 milliards de dollars.
En détail, les recettes fiscales ont augmenté de 16,4 % fin avril, à 2,18 milliards de dollars. Plus précisément, les recettes provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont progressé de 14,6 %, à 771 millions de dollars, soit 35,3 % du total des recettes fiscales et 28,7 % de l'ensemble des recettes publiques.
Les recettes non fiscales ont, quant à elles, reculé de 35 %, à 496,5 millions de dollars.
Enfin, les recettes du Trésor ont augmenté de 15,5 % au cours des quatre premiers mois de l'année, atteignant plus de 143 millions de dollars, contre 124 millions de dollars un an plus tôt.