Les Arabes veulent des progrès avant septembre

Les États arabes souhaitent des progrès dans les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens avant septembre, a déclaré samedi un influent prince saoudien, Turki al-Fayçal. « Le monde arabe a donné (au président américain Barack) Obama jusqu'à septembre pour que les choses soient faites », a dit l'ex-chef des renseignements devant des diplomates, des journalistes et des hommes d'affaires. « Ce n'est pas suffisant de parler de pourparlers, il faut avancer », a ajouté le prince qui a également été ambassadeur à Washington et Londres. « S'il ne réussit pas (...), je demanderai au président Obama un geste (...) consistant à reconnaître un État palestinien dont il souhaite ardemment l'existence », a encore dit le prince saoudien, influent en dépit du fait qu'il n'occupe aucun poste officiel. « Il pourrait alors nous laisser en paix et laisser les Palestiniens, les Syriens et les Libanais négocier directement avec les Israéliens », a-t-il conclu à ce sujet.
Israéliens et Palestiniens ont entamé le 9 mai des pourparlers indirects sous l'égide des États-Unis, mais à peine lancés, ils ont buté sur le contentieux explosif de la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée.
Sur le dossier irakien, le prince Turki al-Fayçal a accusé le Premier ministre irakien sortant, le chiite Nouri al-Maliki, d'avoir « usurpé » le résultat des élections législatives du 7 mars, donnant gagnant son rival Iyad Allawi. « En plus de la profonde pagaille (en Irak), nous sommes en train d'assister à une action délibérée de la part du Premier ministre sortant, M. Maliki, pour usurper le résultat des élections et dénier au peuple irakien un gouvernement légitimement élu », a déclaré le prince. « En conséquence, nous avons plus de violences et une guerre civile potentielle », a ajouté l'ex-ambassadeur saoudien.
Enfin, le prince a affirmé que les États-Unis étaient « incapables » de résoudre les problèmes de l'Afghanistan. « Ce dont a besoin l'Afghanistan à présent est de lutter contre le terrorisme d'une manière efficace plutôt que de bâtir la nation », a souligné le prince Turki. « Pourchassez les terroristes des deux côtés de la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, arrêtez-les et tuez-les, puis partez et laissez le peuple afghan s'occuper de ses problèmes », a-t-il conclu.