Longtemps en veilleuse pour manque de fonds (« J'ai eu le souffle long car trois mille portes se ferment alors qu'une seule s'ouvre », dit Maryanne Zehil), ce projet prend finalement forme et est d'abord projeté à Montréal.
La distribution est à la fois canadienne et libanaise. « Pour les rôles principaux, mon choix s'est immédiatement porté sur Louise Portal et Layla al-Hakim », dit la réalisatrice, tandis que la jeune Renée Thomas a été perçue comme idéale pour le rôle par l'actrice canadienne qui l'avait rencontrée lors d'un festival.
Détecte-t-on un conflit dans le message ? Une fin aux contours vagues, laissant le spectateur choisir son propre « ending » ? Maryanne Zehil précise que « si la jeune fille veut ressembler à sa grand-mère, c'est parce qu'elle n'a pas eu d'autre modèle dans sa vie, la mère l'ayant abandonnée à l'âge de quatre ans ». « En tant qu'auteur scénariste, il fallait donner de l'importance à la liberté. Il fallait expliquer que cette femme a fait un choix d'être femme avant d'être mère en creusant son propre malheur », souligne-t-elle.
Ce film propose ainsi d'autres alternatives. « Les femmes libanaises peuvent se choisir d'autres rôles que celui d'épouse ou de mère surtout qu'elles ont un rôle très actif dans la société libanaise, ajoute Zehil, et qu'elles y contribuent d'une façon économique. »
De ma fenêtre sans maison est une œuvre qui parle d'intérieurs, de raison et de sentiments, mais aussi des impasses de l'amour. Un film qui ouvre bien des fenêtres en tous les cas.
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