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Cinema- - Rencontre

Maryanne Zehil présente au Liban « De ma fenêtre sans maison »

Partie s'installer au Canada après avoir poursuivi deux années d'audiovisuel à l'ALBA et travaillé à la LBC auprès de Ziad Noujaim en tant que reporter pour l'émission Al-Shater Yihki, la jeune Maryanne Zehil réalise des documentaires de production française et continue à assurer la navette entre la France, le Liban et Montréal, où elle est actuellement établie. C'est après un court-métrage qu'elle aborde son premier long-métrage intitulé De ma fenêtre sans maison, un titre inspiré du recueil de poèmes de Nadia Tuéni. Écrit, réalisé et produit par elle sous le label Mia Productions, l'œuvre brosse, à travers le portrait de trois générations de femmes (Renée Thomas, Louise Portal, la mère de celle-ci, et Layla al-Hakim, sa grand-mère), l'image d'un Liban tiraillé entre le passéisme et le modernisme, mais aussi oscillant encore entre les tabous et les non-dits.
Longtemps en veilleuse pour manque de fonds (« J'ai eu le souffle long car trois mille portes se ferment alors qu'une seule s'ouvre », dit Maryanne Zehil), ce projet prend finalement forme et est d'abord projeté à Montréal.
La distribution est à la fois canadienne et libanaise. « Pour les rôles principaux, mon choix s'est immédiatement porté sur Louise Portal et Layla al-Hakim », dit la réalisatrice, tandis que la jeune Renée Thomas a été perçue comme idéale pour le rôle par l'actrice canadienne qui l'avait rencontrée lors d'un festival.
Détecte-t-on un conflit dans le message ? Une fin aux contours vagues, laissant le spectateur choisir son propre « ending » ? Maryanne Zehil précise que « si la jeune fille veut ressembler à sa grand-mère, c'est parce qu'elle n'a pas eu d'autre modèle dans sa vie, la mère l'ayant abandonnée à l'âge de quatre ans ». « En tant qu'auteur scénariste, il fallait donner de l'importance à la liberté. Il fallait expliquer que cette femme a fait un choix d'être femme avant d'être mère en creusant son propre malheur », souligne-t-elle.
Ce film propose ainsi d'autres alternatives. « Les femmes libanaises peuvent se choisir d'autres rôles que celui d'épouse ou de mère surtout qu'elles ont un rôle très actif dans la société libanaise, ajoute Zehil, et qu'elles y contribuent d'une façon économique. »
De ma fenêtre sans maison est une œuvre qui parle d'intérieurs, de raison et de sentiments, mais aussi des impasses de l'amour. Un film qui ouvre bien des fenêtres en tous les cas.
Partie s'installer au Canada après avoir poursuivi deux années d'audiovisuel à l'ALBA et travaillé à la LBC auprès de Ziad Noujaim en tant que reporter pour l'émission Al-Shater Yihki, la jeune Maryanne Zehil réalise des documentaires de production française et continue à assurer la navette entre la France, le Liban et...

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