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Moyen Orient et Monde - Pologne

Jaroslaw Kaczynski, jumeau du président défunt, est candidat à la présidence

Le favori du scrutin reste Komorowski, chef de l'État par intérim, mais l'émotion suscitée à travers le pays par l'accident jouera un rôle central dans la campagne.

Jaroslaw Kaczynski (droite), frère du président polonais défunt, Lech Kaczynski (gauche), se lance dans la course à la présidence. Katarina Stoltz/Reuters

Le chef du principal parti d'opposition conservateur Jaroslaw Kaczynski, frère du président polonais défunt, a enfin levé le voile sur ses intentions et s'est lancé hier dans la course à la présidence. Depuis la mort du président polonais Lech Kaczynski dans une catastrophe aérienne le 10 avril en Russie, son jumeau identique n'avait rien dit de ses intentions politiques.
« La Pologne, c'est notre grand engagement commun. Il exige que la souffrance personnelle soit surmontée, que le devoir soit rempli malgré une tragédie personnelle », a déclaré Jaroslaw Kaczynski dans un texte publié sur le site de son parti Droit et Justice (PiS). « C'est pour cette raison que j'ai pris la décision de me porter candidat à la présidence de la République de Pologne », a-t-il annoncé.
Lundi, date limite du dépôt des candidatures, la presse polonaise et les politologues ne doutaient plus de la décision de celui qui semble être le seul à pouvoir affronter le candidat du parti au pouvoir Plate-forme civique (PO), Bronislaw Komorowski, en tête dans les sondages. « Il n'y a pas d'autre candidat du PiS qui puisse au moins passer le 1er tour » le 20 juin, a déclaré à l'AFP Stanislaw Mocek, politologue à l'Académie polonaise des sciences. « Le chef du PiS a perdu dans la catastrophe son frère, sa belle-sœur et de nombreux amis (...) mais nos interlocuteurs le répètent : il est dur, et la politique le pousse plus que jamais à l'action », commentait le quotidien de centre-gauche Gazeta Wyborcza.
Quatorze candidats des plus variés, dont l'un représentant une « association des victimes du système bancaire », se sont en tout fait connaître. L'Alliance de la gauche démocratique (SLD, opposition), troisième force politique au Parlement, a désigné la semaine dernière son chef Grzegorz Napieralski.
Le favori du scrutin reste M. Komorowski, 57 ans, chef de l'État par intérim, après la mort du président. M. Komorowski frôle la barre des 50 % des intentions de vote au premier tour et remporterait facilement l'éventuel second tour le 4 juillet, selon plusieurs sondages publiés la semaine dernière.
Mais l'émotion suscitée à travers le pays par l'accident jouera un rôle central dans la campagne, selon les analystes. « Jaroslaw Kaczynski va construire sa campagne sur le traumatisme subi après cet événement, sur l'idée de l'accomplissement de la volonté de son frère, d'un testament politique », estime M. Mocek. De son côté, M. Komorowski est dans la situation difficile de celui qui exerce le pouvoir et dont les actions « contribueront à construire une image négative » de lui, note l'analyste. « Il faut néanmoins se souvenir que Jaroslaw Kaczynski souffrait plus que tout autre politique d'un électorat négatif, avec jusqu'à 70 % d'opinions négatives avant le drame », tempère-t-il.
Le chef du principal parti d'opposition conservateur Jaroslaw Kaczynski, frère du président polonais défunt, a enfin levé le voile sur ses intentions et s'est lancé hier dans la course à la présidence. Depuis la mort du président polonais Lech Kaczynski dans une catastrophe aérienne le 10 avril en Russie, son jumeau...

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