Rechercher
Rechercher

Économie - Moyen-Orient

Koweït : une loi sur la privatisation approuvée en 1re lecture au Parlement

Le Parlement koweïtien a approuvé en première lecture hier un projet de loi ouvrant la voie à une privatisation du secteur public sur fond de protestations de députés de l'opposition et syndicalistes. Trente-trois membres de la Chambre, y compris les ministres qui ont un droit de vote, ont donné leurs voix au projet alors que dix autres ont voté contre le texte lors d'un débat houleux, marqué par le retrait de 17 députés. Les gardiens du Parlement ont dû intervenir pour évacuer des syndicalistes qui protestaient contre le projet. « C'est une loi pour vendre le Koweït. Elle va affecter sérieusement la classe moyenne et les travailleurs » dans l'émirat, a lancé le député de l'opposition, Khaled al-Tahous, avant de quitter la salle. Un autre député, Falah al-Sawwagh, a mis en garde contre le risque d'une grève générale en cas d'approbation finale du projet. Mais un député islamiste, Khaled al-Sultan, a indiqué que la privatisation était « inévitable au Koweït, qui n'a plus d'autres choix » pour trouver des emplois au nombre croissant de chômeurs que le secteur public n'arrive plus à absorber. Le projet sera soumis à un vote en deuxième lecture dans au moins deux semaines après examen en commission financière d'une série d'amendements proposés par des députés.
La loi, en souffrance depuis près de 18 mois, ouvre les services et les compagnies du secteur public du riche émirat pétrolier du Golfe aux opérateurs du secteur privé, y compris les investisseurs étrangers. Les secteurs du pétrole, du gaz, de la santé et de l'éducation en sont exclus. Selon ce projet, le schéma de privatisation d'une entité publique prévoit que 40 % des actions soient proposées aux citoyens koweïtiens par voie d'une offre publique. En outre, jusqu'à 20 % des actions seront contrôlées par le gouvernement, 5 % à distribuer aux employés koweïtiens de l'entité et les 35 % restants à céder, par appel d'offres, à des investisseurs stratégiques locaux ou étrangers. Les employés koweïtiens d'une entité privatisée auront le droit de garder leur emploi pendant au moins cinq ans, dans les mêmes conditions salariales. Plus de 77 % des 350 000 travailleurs koweïtiens sont employés par le gouvernement, qui les paye généreusement. Les députés favorables au projet avertissent que le gouvernement est confronté à un sérieux problème de « chômage déguisé ». Le secteur public au Koweït contribue à plus de 70 % du PIB de l'émirat, mais il est considéré comme très bureaucratique, peu productif et entravant le processus de réformes. Plus de 94 % des revenus du Koweït proviennent du pétrole. L'émirat compte 1,1 million de nationaux et 2,35 millions de résidents étrangers.

Le Parlement koweïtien a approuvé en première lecture hier un projet de loi ouvrant la voie à une privatisation du secteur public sur fond de protestations de députés de l'opposition et syndicalistes. Trente-trois membres de la Chambre, y compris les ministres qui ont un droit de vote, ont donné leurs voix au projet alors que dix autres...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut