Bienvenue dans un monde où les marionnettes font corps avec une scène digne d'un opéra. Les décors se suivent mais ne se ressemblent pas. Le travail minutieux « des petites mains » demeure une des ficelles de ce spectacle, où les figures de cire deviennent humaines.
La fabrication de la représentation dans ses détails les plus humains reste toujours captivante. Les lèvres teintées, les jeunes filles, ou devrais-je dire les jeunes marionnettes, chantent de belles mélodies, d'une musicalité savoureuse de fraîcheur. La personnification est telle que le spectateur partage et vit l'histoire des von Trapp.
Où se trouve la réalité ? Cette question taraude le public lorsqu'il aperçoit une figure humaine lors du spectacle. L'irruption soudaine d'une femme bouleverse l'ordre des marionnettes, dans lequel nous sommes plongés depuis notre fauteuil. Il est certainement trop tôt pour revenir à l'ordre des hommes, dans lequel nous vivons. Par la musique, la famille von Trapp triomphe.
La culture des marionnettes constitue davantage un héritage de la Commedia dell'arte. Aujourd'hui, cette culture peut devenir libanaise. Les principes véhiculés par le spectacle demeurent des valeurs auxquelles nous sommes attachés : la famille, l'amour et la solidarité. Fuir son pays natal reste également une expérience, dont certains Libanais peuvent témoigner. L'adaptation filmique de La Mélodie du bonheur, sortie en 1965, demeure un classique des filmothèques libanaises. Pour la première fois, le « Salzburg Marionette Theater » monte son spectacle au Liban avec la coopération de la maison de production Claping Hands.
Quel bonheur...
« La Mélodie du bonheur », Palais des Congrès (Dbayeh), du 30 avril au 2 mai à 11h et 17h. Réservations tél : 01/999666. De 20 à 60$
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