Après Un vieil amour tout neuf (une pièce en quatre actes), Une métisse en Louisiane et Noces libanaises (drame-ballet), Oscar Farès signe un roman format poche de 112 pages intitulé Augusta-Yola.
Les faits de ce roman se situent à l'aube de la guerre de Sécession, dans une de ces plantations typiques de la Nouvelle-Orléans. Augusta, jeune fille à la rousseur incandescente, satinée par un teint de geisha, est menée à croire, à la mort de son aristocrate de père, qu'elle est le fruit d'une union illégitime avec une Noire. Devenue esclave à son tour, assujettie par sa tante (ex-maîtresse du père défunt) et sa cousine, qui lui vouent des sentiments passionnés, Augusta devient Yola. Entre schizophrénie grandissante et syndrome de Stockholm, les intrigues chaotiques sur fond d'amours homosexuelles, de fraude et de spoliation de biens, d'esclaves et de maîtresses emportent le lecteur dans un charivari inouï.
Voilà donc un roman qui présente «un intérêt littéraire, historique et psychologique, selon Anissa Idrissi-Donayan. La dialectique infernale qui lie les protagonistes, les chaînes invisibles qui les attachent, leur interdépendance dans des rapports de domination et de soumission sont décrites dans le style classique, élégant, limpide auquel nous a habitués Oscar Farès.»
À signaler que l'auteur a deux ouvrages sous presse: Récits de France et d'Orient (cinq nouvelles) et Destins croisés.
M.G.H.
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