Nette amélioration de la confiance économique en mars dans la zone euro

L'indice de confiance des chefs d'entreprise et des consommateurs de la zone euro a enregistré une nette hausse en mars, pour s'établir à son plus haut depuis près de deux ans, rassurant les économistes après un léger recul en février, selon des données publiées hier.
Le baromètre publié par la Commission européenne s'est établi à 97,7 points, après 96 points en janvier et 95,9 points en février, soit une hausse mensuelle de 1,8 point. C'est le plus haut niveau de l'indicateur depuis mai 2008.
C'est aussi mieux que prévu par les analystes interrogés par l'agence financière Dow Jones Newswires, qui tablaient sur 97,4 points en mars. Le mois dernier, l'indice avait connu son premier recul en onze mois.
« Après la pause enregistrée en février, la tendance à la hausse semble avoir repris son élan », a commenté la Commission européenne dans un communiqué.
L'indice « est maintenant proche de son niveau moyen à long terme, même si une amélioration de l'activité économique est encore nécessaire pour qu'il atteigne son niveau d'avant la crise », a-t-elle ajouté.
Pour l'économiste Jennifer McKeown, de Capital Economics, l'amélioration en mars « suggère que les inquiétudes budgétaires dans la région ne pèsent pas trop fort sur la confiance générale dans l'économie ».
Cela « nourrit les espoirs que la zone euro est en train de reprendre de l'élan après avoir chancelé au tournant de l'année », renchérit Howard Archer, de l'institut IHS Global Insight.
Dans l'ensemble de l'Union européenne, la confiance a également progressé de manière significative, grimpant de 2 points à 99,6 points. L'amélioration a été généralisée dans la plupart des pays de l'Union européenne. Parmi les États les plus importants, c'est l'Allemagne qui a connu la plus forte hausse (+3,4 points), suivie par la Pologne (+2,7 points), le Royaume-Uni (+2,6 points) et les Pays-Bas (+2,4 points).
Le moral des consommateurs est de son côté resté inchangé. Cela « suggère que la reprise ne s'étend toujours pas à la demande intérieure », estime Jennifer McKeown. L'absence d'amélioration du moral des consommateurs « suggère que la consommation va rester un maillon faible de la reprise, au moins à court terme », et que, par conséquent, « une reprise solide et durable dans la zone euro est loin d'être garantie », juge de son côté Howard Archer.