« Avec cet accord, les États-Unis et la Russie - les deux plus grandes puissances nucléaires du monde - indiquent clairement qu'elles sont prêtes à montrer la voie » en matière de lutte contre la prolifération nucléaire, a déclaré M. Obama à la Maison-Blanche. De son côté, le Kremlin a estimé que « le nouveau traité élève le niveau de coopération russo-américaine dans le développement des nouveaux liens stratégiques », et M. Medvedev a observé que cet accord « reflétait l'équilibre des intérêts des deux pays ».
Selon la présidence américaine, aux termes de ce traité, baptisé « nouveau Start », les arsenaux nucléaires des deux pays seront limités à 1 550 ogives chacun, ce qui représente une baisse de 74 % par rapport à Start I et de 30 % par rapport au traité de Moscou conclu en 2002. Moscou posséderait actuellement 3 000 ogives et Washington 2 200.
Alors que l'administration de M. Obama avait dit dès sa prise de fonctions souhaiter un « redémarrage » dans ses relations avec Moscou, « ce traité représente un pas important en avant dans notre coopération avec la Russie », s'est félicité la secrétaire d'État Hillary Clinton. Affirmant que « la diplomatie patiente et dotée de principes peut bénéficier à nos intérêts nationaux en produisant des résultats », la chef de la diplomatie américaine a estimé que ce traité montrerait « au monde, et en particulier à des pays comme l'Iran et la Corée du Nord », la volonté des grandes puissances de lutter contre la prolifération. Le ministre américain de la Défense, Robert Gates, a affirmé que ce traité n'imposerait pas de contraintes au plan de développement et d'amélioration de la défense antimissile américaine, un sujet très sensible avec Moscou et de nature à infléchir le vote de ratification des parlementaires des deux pays. Mais le Kremlin a assuré que le texte comprendrait une clause fixant un « lien entre les armements stratégiques offensifs et défensifs », lien qui sera « juridiquement contraignant ».
Pour M. Obama, qui a convoqué les 12 et 13 avril un sommet international sur la sécurité nucléaire à Washington, cette annonce constitue un deuxième succès notable en quelques jours, après la promulgation de sa réforme de l'assurance-maladie.
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