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Culture - Théâtre

La bonne cause sur les planches

« L'Esprit s'amuse », de Noël Coward, traduite, adaptée et mise en scène par Alain Plisson, hante les planches du théâtre Monnot (Beyrouth) jusqu'au 28 mars.

Une séance de spiritisme qui convoquera les mauvais esprits. (Sami Ayad)

En 2010, Alain Plisson joue donc les «ghost busters» avec Blithe Spirit (en français, L'esprit s'amuse) de Noël Coward. Rien de tel qu'un titre pareil (fantomatico-drolatique) pour intriguer les amateurs de théâtre. Alors quand on rajoute que la pièce a été mise en scène par un spécialiste ès loufoquerie et que les revenus sont offerts à des œuvres caritatives, il devient carrément impossible de bouder le rendez-vous.
Coward, qui avait connu son heure de gloire dans les années 40 avec le réalisateur David Lean, avait, dit-on, écrit cette pièce en l'espace de cinq jours seulement. Il s'agit d'une comédie sur la vie et la mort dans la société anglaise. C'est aussi une comédie de mœurs. De mari cocufié et de femmes jalouses. Mais surtout une histoire de fantômes (dont les Anglais sont friands !). Avec des personnages tout droit sortis d'un vaudeville à l'anglaise sur fond de five o'clock tea et de cucumber sandwiches.
L'histoire? Charles Condomime, écrivain anglais célèbre, a perdu sa femme Elvira. Après quatre années de deuil, il se remarie avec une veuve, Ruth. Un soir, afin de se documenter pour son prochain roman, l'histoire d'un charlatan qui se prétend médium, Charles organise une séance de spiritisme dans le cottage où il vit.
Madame Arcati, médium de son métier, est convoquée. Mais ce qui au départ a été envisagé comme une plaisanterie tourne mal. Car sans le vouloir, Madame Arcati fait venir de l'au-delà le fantôme d'Elvira, que Charles est le seul à voir et à entendre. Et Elvira va s'amuser à empoisonner la vie de Charles et de Ruth. Avec Jean-Pierre Toutoungi, Natacha Antonellou Achkar, Valérie Debahy, Claudine Ghazir Nasr, Jacques Mokhbat, Yasmina Saadeh et Abir Ghazi.
Situations futiles, drôles, presque surréalistes pour cette comédie spirituelle et légère. Mais parfois on reste un peu sur sa faim. Surtout que la traduction française a fait perdre aux dialogues leur flegme british et un peu de leur «humor».
Il convient ici de tirer le chapeau à Plisson qui, fort de sa passion et avec une poignée de fidèles, persiste à hisser le drapeau de la francophonie théâtrale au Liban. Et à faire découvrir, avec un engouement et une régularité sans failles, des œuvres truculentes et divertissantes. Alain Plisson, journaliste au départ, enseignant, homme de théâtre par vocation, à qui l'on doit également de nombreuses adaptations d'œuvres littéraires pour la télévision, se définit, lui, comme un artisan du théâtre, donne l'exemple et prouve (s'il en faut encore!) que théâtre et charité font bon ménage.
Produite en collaboration avec la Société libanaise du sida, la pièce est présentée du 19 au 28 mars, à 20h30, au théâtre Monnot. Les recettes des soirées iront entièrement à l'aide sociale et communautaire. Le programme des représentations se présente comme suit:
Ce soir, samedi 20 mars, soirée au profit de la Société libanaise du sida.
Dimanche 21 mars, soirée au profit de la Société Saint-Antoine-le-Grand.
Mardi 23 mars, soirée au profit de la Voix de la femme libanaise.
Mercredi 24 mars, billets au théâtre.
Jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 mars, soirées au profit d'Oumnia - Soutien à l'enfant et à sa famille.
Dimanche 28 mars, soirée au profit des sœurs de la Charité.

 

 

M.G.H.


Informations et réservations au théâtre Monnot : 01/202422
(de 15h00 à 19h00).

En 2010, Alain Plisson joue donc les «ghost busters» avec Blithe Spirit (en français, L'esprit s'amuse) de Noël Coward. Rien de tel qu'un titre pareil (fantomatico-drolatique) pour intriguer les amateurs de théâtre. Alors quand on rajoute que la pièce a été mise en scène par un spécialiste ès loufoquerie et...

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