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Culture - Cimaises

La rage de peindre de Zeina Badran

Rien ne pouvait supposer que cette diplômée en agronomie allait se tourner un jour vers le travail pictural. Et pourtant. Aujourd'hui, pour sa première exposition solo à la Galerie 6, Zeina Kamareddine Badran affiche son travail jusqu'au 5 mars.

Zeina Badran : « Je vais d’expériences en expériences. »

« Une épreuve d'artiste », dira simplement Zeina Badran, qui pense que cet accrochage est le cumul de plusieurs années d'expérimentations, mais aussi un point de départ. « J'ai encore beaucoup à apprendre, souligne-t-elle, et avec mes douze années d'expérience, je me considère encore jeune dans le milieu artistique. » Des études d'agronomie jusqu'à un cursus à l'ALBA, en passant par des cours de beaux-arts à la LAU, tout s'enchaînait pour Zeina Badran qui, passionnée par la peinture, voit en 2003 son œuvre Mindscape accrochée au Salon d'automne du musée Sursock. Suivirent par la suite d'autres vernissages collectifs qui confirmaient petit à petit son talent et son acharnement. L'artiste s'amuse d'abord à marier les couleurs fortes dans des compositions harmonieuses avant de se consacrer aux gravures, à la sérigraphie et aux monotypes. « Mes années à l'ALBA ont changé ma vision et mon travail s'est canalisé dans certaines techniques qui portent en elles l'influence des grands maîtres de l'abstraction américaine. Dans ce travail-là, c'est surtout le côté imprévisible et spontané qui me séduira», précise-t-elle. En effet, si on a l'impression que certains monotypes sont similaires, il n'en est rien car chacun a son propre effet d'« accident » et sa propre translucidité qui le rendent unique.

Un langage particulier
Sur le thème de la mémoire, certaines toiles reflètent ces extraits de vie, ces fragments de temps que l'artiste a su reproduire avec la violence des émotions. Les couleurs très fortes inondent la toile. Comme une colère longtemps réprimée. En jets ou en lavis ; tantôt mélangés avec des textures diverses, tantôt jouant la transparence, monochromes ou non, ces teintes sont toutes évocatrices de climats d'esprit.
Penchée sur de grands formats, les retournant de tous côtés ou les imprégnant d'eau à loisir, Zeina Badran allie le structuré au spontané, le noir aux couleurs, créant ainsi une sorte de profondeur sur la toile. Ses petites roses rouges ou noires, alignées et ordonnancées comme des archives, sont évocatrices d'un langage intime.
Dans cet univers qu'elle a créé au fil des années, mélange d'écritures, d'imprimés et de couleurs, la trajectoire de la vie se profile et le mouvement pictural prend sa dimension la plus abstraite. Mais aussi la plus vivante.
« Une épreuve d'artiste », dira simplement Zeina Badran, qui pense que cet accrochage est le cumul de plusieurs années d'expérimentations, mais aussi un point de départ. « J'ai encore beaucoup à apprendre, souligne-t-elle, et avec mes douze années d'expérience, je me considère encore jeune dans le milieu...
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