Chaque matin, Lucie se plie au même rituel. D'abord, elle rassemble tout ce qu'elle peut trouver en elle qui ressemblerait à de la volonté pour s'extirper de la chaleur de sa couette et jeter son corps engourdi dans le froid indécent de son appartement. Rapidement, elle allume le petit chauffage d'appoint, puis file dans la cuisine se préparer un grand café. Enfin, elle ouvre son ordinateur, se connecte à Internet, et vérifie si, pour la journée, on lui prévoit le soleil ou la pluie.
Le problème, c'est que chaque matin, les experts et souffleurs de l'air du temps semblent incapables de se décider, et se contentent, chacun de son côté, de spéculer.
Si on lui disait clairement que c'est une grosse pluie qui l'attend, Lucie filerait avant les premières gouttes faire des réserves de pâtes, puis se calfeutrerait chez elle, avec des livres pour rêver du beau temps, et des bougies au cas où la pluie virerait à l'orage et entraînerait une panne de courant. Si, au contraire, on lui garantissait un soleil guilleret, alors Lucie sortirait, se promènerait, vagabonderait, et se mettrait à planifier tout un tas d'activités.
Mais voilà, chaque matin, alors que l'un évoque la menace d'un méchant grain, l'autre jure ses grands dieux que le ciel restera bleu. Lucie, face à cette valse-hésitation, ne sait plus sur quel pied danser. Et ça commence tellement à l'irriter qu'elle est bien tentée de dire aux prophètes irresponsables, irrespectueux et autoproclamés qu'à défaut de prévision fondée, ils feraient bien de rabattre leur caquet.
Chaque matin, Leïla se plie au même rituel. D'abord, elle rassemble tout ce qu'elle peut trouver en elle qui ressemblerait à de la volonté pour s'extirper de la chaleur de sa couette et jeter son corps engourdi dans le froid indécent de son appartement. Rapidement, elle allume le petit chauffage d'appoint, puis file dans la cuisine se préparer un grand café. Enfin, elle ouvre son ordinateur, se connecte à Internet, et vérifie si, pour la journée, on lui prévoit la guerre ou la paix...
Le problème, c'est que chaque matin, les experts et souffleurs de l'air du temps semblent incapables de se décider, et se contentent, chacun de son côté, de spéculer.
Si on lui disait clairement que c'est une grosse pluie qui l'attend, Lucie filerait avant les premières gouttes faire des réserves de pâtes, puis se calfeutrerait chez elle, avec des livres pour rêver du beau temps, et des bougies au cas où la pluie virerait à l'orage et entraînerait une panne de courant. Si, au contraire, on lui garantissait un soleil guilleret, alors Lucie sortirait, se promènerait, vagabonderait, et se mettrait à planifier tout un tas d'activités.
Mais voilà, chaque matin, alors que l'un évoque la menace d'un méchant grain, l'autre jure ses grands dieux que le ciel restera bleu. Lucie, face à cette valse-hésitation, ne sait plus sur quel pied danser. Et ça commence tellement à l'irriter qu'elle est bien tentée de dire aux prophètes irresponsables, irrespectueux et autoproclamés qu'à défaut de prévision fondée, ils feraient bien de rabattre leur caquet.
Chaque matin, Leïla se plie au même rituel. D'abord, elle rassemble tout ce qu'elle peut trouver en elle qui ressemblerait à de la volonté pour s'extirper de la chaleur de sa couette et jeter son corps engourdi dans le froid indécent de son appartement. Rapidement, elle allume le petit chauffage d'appoint, puis file dans la cuisine se préparer un grand café. Enfin, elle ouvre son ordinateur, se connecte à Internet, et vérifie si, pour la journée, on lui prévoit la guerre ou la paix...
Chaque matin, Lucie se plie au même rituel. D'abord, elle rassemble tout ce qu'elle peut trouver en elle qui ressemblerait à de la volonté pour s'extirper de la chaleur de sa couette et jeter son corps engourdi dans le froid indécent de son appartement. Rapidement, elle allume le petit chauffage d'appoint, puis file dans la cuisine se préparer un grand...