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Économie - Acquisition

Fleuron de la production audiovisuelle, Capa change de mains

Le patron et fondateur de l'agence Capa, Hervé Chabalier, 64 ans, a cédé le fleuron de la production audiovisuelle française à l'homme d'affaires Fabrice Larue pour « booster » son développement, notamment dans le numérique, mais reste aux commandes pendant encore deux ans.
« Je voulais que l'aventure de Capa se renforce et continue avec un développeur. Fabrice Larue en est un », a expliqué à l'AFP M. Chabalier, 64 ans, qui reste président de la société et de ses cinq filiales : Capa presse, Capa drama, Capa entreprise, Capa production et Capa cinéma.
Fondée en 1989, cette agence de presse et de production audiovisuelle est devenue une référence dans le reportage télévisé.
Elle fournit fictions, documentaires et grands reportages pour la plupart des chaînes françaises : les séries Braquo, Reporters, L'école du pouvoir, la série documentaire Les nouveaux explorateurs (Canal+), et de nombreux reportages pour les magazines d'information comme Envoyé spécial (France 2), Dimanche plus (Canal+), Des racines et des ailes (France 3)...
Fabrice Larue, ex-dirigeant de Radio Nostalgie et ancien patron du pôle presse économique du groupe LVMH (La Tribune, Investir...), est de son côté un acteur important de la production audiovisuelle.
Cet autodidacte flamboyant qui a débuté dans la presse gratuite en Normandie a notamment racheté, en 2008, la société Telfrance qui produit le feuilleton à succès de France 3 Plus belle la vie, ainsi que Louis la brocante. Il détient aussi « Be Aware », la société de production de Sébastien Cauet qui produit Tournez manège sur TF1.
Au terme de neuf mois de négociations, sa société d'investissement, La Financière XVI, a racheté 60 % de Capa, qui va devenir une holding et s'appellera « Capa développement ».
Hervé Chabalier, président et fondateur, qui possédait 64 % du capital, en garde 17,5 %, Canal+ 12,5 % et les cadres 10,5 %, ce qui représente une minorité de blocage. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.
Capa, qui emploie 250 personnes dont 130 salariés permanents, réalise un chiffre d'affaires annuel de 45 millions d'euros.
« Capa a toujours gagné de l'argent mais jamais suffisamment pour faire du gros développement. Là, on se donne les moyens de le faire, notamment dans le numérique. C'est un coup de booster », a ajouté le journaliste.
Un directeur général intérimaire, Christophe Nobileau, désigné par M. Larue, viendra faire la transition « jusqu'à ce que je trouve un directeur général et mon successeur », a ajouté M. Chabalier, qui dit être « sûr » de rester président pendant deux ans.
« Dans les six ans qui viennent, je resterai très proche de Capa pour continuer à veiller à la ligne éditoriale », via un comité stratégique, a précisé M. Chabalier, qui a reçu le prix Albert Londres pour ses grands reportages à travers la planète.
Le fondateur de Capa avait posé « quatre conditions » à la vente de l'agence : l'indépendance, l'identité, l'intéressement des salariés et la valorisation.
La Société des journalistes (SDJ) de Capa se dit « attentive » mais porte un regard « plutôt positif » sur l'opération, notamment parce que l'accord apporte de « bonnes garanties », a déclaré à l'AFP son président, Franck Duprat.
« Chabalier reste le premier des garants de la pérennité de la marque, et la sorte de cogestion autour de lui représente une garantie de suivi éditorial. Et puis il n'y a pas de concurrence interne dans le groupe de Fabrice Larue, car nous sommes les seuls à y faire de l'info », a-t-il souligné.
« C'est une nouvelle étape pour Capa qui arrive à un bon moment », a-t-il conclu.
« Je voulais que l'aventure de Capa se renforce et continue avec un développeur. Fabrice Larue en est un », a expliqué à l'AFP M. Chabalier, 64 ans, qui reste président de la société et de ses cinq filiales : Capa presse, Capa drama, Capa entreprise, Capa production et Capa cinéma.Fondée en 1989, cette...

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