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Économie - Énergie

Shell et Cosan : coentreprise géante au Brésil dans le sucre et l’éthanol

Le groupe pétrolier Royal Dutch Shell et le premier producteur de sucre et d'éthanol brésilien Cosan ont annoncé hier la formation d'une coentreprise géante au Brésil pour la production d'éthanol, de sucre et d'énergie, et de distribution de carburant.
Cette coentreprise aura une valeur de 12 milliards de dollars. Chacun des deux groupes y mettra des actifs existants, et Shell compte de surcroît investir 1,625 milliard de dollars en numéraire, payables sur deux ans.
La coentreprise aura ainsi une capacité de production annuelle de deux milliards de litres d'éthanol, ce qui en fera un des plus gros producteurs du monde. Elle aurait aussi un total de 4 500 stations-service dans le pays, ce qui en ferait le troisième distributeur du pays.
Le directeur de Shell pour les activités d'aval, Mark Williams, a estimé que cette annonce « démontre l'importance que Shell continue à attacher au Brésil ». « Nous voyons cette alliance comme un moyen de faire grandir le rôle des ressources durables et pauvres en carbone dans la répartition mondiale des carburants de transport. »
Ruben Ometto Silveira Mello, le président de Cosan, a rappelé pour sa part que « l'ambition de Cosan était de devenir un leader mondial dans les énergies renouvelables », et que le groupe « avait besoin d'un partenaire qui, non seulement partage notre vision, mais ait accès également aux marchés internationaux pour nous aider à développer notre potentiel de croissance ». Il a estimé que la coentreprise « jouerait un rôle marquant dans l'aspect durable de la planète en accroissant la fourniture et la distribution mondiale des biocarburants à base d'éthanol, tout en consolidant la position dominante du Brésil dans un monde qui recherche des alternatives durables, efficaces et fiables pour satisfaire la demande en énergie ».
Cosan amène notamment dans la coentreprise sa capacité de traitement de la canne à sucre, environ 60 millions de tonnes par an, sa capacité de production de 2 milliards de litres d'éthanol par an, ses 1 730 stations-service, tandis que Shell apportera 2 740 stations-service, une activité de carburant pour l'aviation, ses 50 % dans l'entreprise canadienne de développement de procédés de synthèse de bioéthanol et d'enzymes Iogen, ses 14,7 % dans le spécialiste américain des enzymes pour biocarburants cellulosiques, Codexis, et le 1,625 milliard de dollars de numéraire.
Les activités respectives de lubrifiants de Cosan et Shell n'entreront pas dans la coentreprise.
La consolidation du secteur est en route au Brésil. Pour Julio Borges, le président du cabinet de consultants spécialisés JOB Economia, la nouvelle du jour « n'est pas une surprise », et « la décision de Shell d'établir une coentreprise au Brésil sera suivie à coup sûr par d'autres compagnies pétrolières ». « Cela va conduire à une oligarchie de gros acteurs dans le secteurs », a-t-il prédit.
Cette coentreprise aura une valeur de 12 milliards de dollars. Chacun des deux groupes y mettra des actifs existants, et Shell compte de surcroît investir 1,625 milliard de dollars en numéraire, payables sur deux ans.La coentreprise aura ainsi une capacité de production annuelle de deux milliards de litres d'éthanol, ce qui en fera un des plus gros...

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