Rechercher
Rechercher

Sport - Tennis - Open d’Australie

Roger Federer triomphe à Melbourne

Le Suisse Roger Federer a écrit une nouvelle page de son livre des records en remportant son 16e titre du grand chelem à Melbourne face au Britannique Andy Murray, écarté 6-3, 6-4, 7-6.

Roger Federer a montré que son envie et son génie étaient toujours au zénith en remportant un seizième titre du grand chelem hier à l’Open d’Australie, le premier en tant que père. Souverain en finale face à un Andy Murray décevant, hormis une rébellion dans le troisième set (6-3, 6-4, 7-6 (13/11), le n° 1 mondial continue à écraser ceux qui guettent son déclin, supposé imminent.William West/AFP

Le numéro un mondial améliore encore le record de titres majeurs qu'il est le seul à détenir depuis sa victoire à Wimbledon l'année dernière, au terme d'un match épique contre Andy Roddick.
Durant deux heures et 41 minutes, il n'a jamais laissé planer le doute sur sa conquête d'un quatrième trophée à Melbourne, après ceux conquis en 2004, 2006 et 2007.
« Je suis poussé dans mes retranchements par la nouvelle génération », a déclaré Federer, qui a eu besoin de son tout meilleur tennis pour écarter la menace Murray.
« Ils ont fait de moi un meilleur joueur. Je crois qu'aujourd'hui, c'était une de mes meilleures prestations, sinon la meilleure. »
Dépassé par le rythme et la vélocité du Suisse dans les deux premiers sets, Andy Murray a été impuissant, comme l'avait été Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale.
Le Britannique, qui espérait à 22 ans s'offrir un premier titre majeur et prendre du même coup la place de numéro deux mondial, se contentera de nourrir de modestes regrets.
« Je peux pleurer comme Roger, a-t-il déclaré après avoir fondu en larmes au terme d'une belle mais vaine bataille. C'est juste dommage que je ne puisse pas gagner comme lui. »

« Ne t'inquiète pas »
Très fair-play, Federer a consolé un adversaire qui s'affirme comme son plus dangereux rival et pourrait même lui succéder au sommet de la hiérarchie mondiale.
« Tu es trop bon pour ne pas gagner un tournoi du grand chelem, ne t'inquiète pas », a dit le Suisse à sa dernière victime en date.
À défaut de dominer son sujet, l'Écossais a eu l'occasion de revenir dans la partie au troisième set, lorsqu'il a pris les devants pour la première fois du match et mené 5-2.
Mais, incapable de conserver sa mise en jeu à 5-3, il a été contraint de disputer un jeu décisif haletant.
Murray, dont la Grande-Bretagne attend qu'il lui offre un premier titre du grand chelem depuis la victoire de Fred Perry à l'US Open en 1936, s'est procuré cinq balles de set dans ce tie-break, mais n'a pas su conclure.
S'il s'est défendu avec brio sur les deux premières balles de match de Roger Federer, venant chercher le point au filet à 8-7 puis remettant en jeu une amortie magnifique du Suisse à 10 points à 9, il a fini par s'incliner sur la troisième.
Avec cette victoire, Federer confirme sa maîtrise des grands rendez-vous puisque seuls Juan Martin del Potro, au dernier US Open, et Rafael Nadal, à cinq reprises, ont réussi à le battre en 22 finales de grand chelem disputées.
Andy Murray s'y était déjà essayé à l'US Open 2008, sans plus de succès qu'hier en Australie. Il se consolera en grimpant d'une place au classement ATP dont il occupera lundi le troisième rang derrière Federer et Nadal.

« Mon meilleur tennis »
Le Suisse disputait là sa huitième finale consécutive en grand chelem, une catégorie de tournois dont il n'a jamais été éliminé avant les demi-finales depuis près de six ans. La dernière fois, c'était à Roland-Garros en 2004. Quatre mois avant, il avait remporté l'Open d'Australie.
« Je crois que j'ai joué mon meilleur tennis pendant cette quinzaine », a déclaré Federer, très impressionnant en effet tout au long du tournoi.
« C'est une victoire spéciale pour moi parce que c'est ma première victoire en tant que père », a-t-il ajouté.
« Quand j'ai quitté mes jumelles ce matin, je leur ai dit : "C'est une grande journée pour moi. Ah, vous m'avez souhaité bonne chance ?" Bah, elles avaient fait du bruit donc j'avais compris cela. Ça m'a donné envie de bien faire. C'était très émouvant. »
Le père des petites jumelles Federer est généralement un homme modeste, mais il a jugé hier qu'il avait gagné le droit de se décerner des fleurs.
« Il n'y a pas de secret, je suis assurément un joueur de grand talent », a-t-il dit.
Personne n'y trouvera à redire.
Le numéro un mondial améliore encore le record de titres majeurs qu'il est le seul à détenir depuis sa victoire à Wimbledon l'année dernière, au terme d'un match épique contre Andy Roddick.Durant deux heures et 41 minutes, il n'a jamais laissé planer le doute sur sa conquête d'un quatrième trophée...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut