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Liban - Maltraitance

Affaire du cirque : les points d’interrogation se multiplient

Comme prévu, l'affaire du cirque appelé Monte-Carlo (voir « L'Orient-Le Jour » du 30 décembre), venu du Caire et qui se produit actuellement à Beyrouth, s'est retrouvé sur le bureau du ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan.

Une copie du permis délivré par Cites, avec les puces dont aucune ne correspond à la copie de la seule puce figurant sur le permis du ministère égyptien de l’Agriculture.

L'affaire a été soulevée par Animals Lebanon, une ONG libanaise de protection des animaux, qui avait été informée d'un mauvais traitement subi par les grands félins du cirque - six lions et trois tigres - par la Fondation de la princesse Alia : celle-ci avait affirmé les avoir nourris en Jordanie, durant trois jours, alors qu'ils étaient en route vers le Liban avec leurs accompagnateurs. Il s'est avéré par la suite que même les papiers fournis par le cirque étaient manquants.
Ce sont donc ces deux points que le ministre Hajj Hassan a discutés avec les vétérinaires de son ministère, qui avaient été dépêchés sur les lieux la veille, en compagnie des militants de l'association et des représentants des médias. Deux rapports lui ont été présentés, celui des cadres du ministère et celui de l'association, le second étant nettement plus accablant. Selon les informations qui ont transpiré de la réunion, certains points soulevés par l'association ont intrigué le ministre, qui a demandé des informations plus approfondies.
L'un de ces sujets concerne les rapports vétérinaires individuels des animaux, que les propriétaires n'avaient pas fournis la veille, prétextant que les douanes les avaient retenus en vue de les transférer au ministère de l'Agriculture... lequel ne les a jamais reçus. M. Hajj Hassan a impérativement exigé de les obtenir le jour même, et cela a été fait.
Autre détail retenu par l'association : au cours de la réunion de la veille, les propriétaires des animaux ont fait mine de pourvoir de bon gré les puces informatiques des félins, celles que les bêtes sont supposées, selon les lois internationales, porter en elles depuis leur naissance à des fins d'identification. Or le permis du ministère égyptien de l'Agriculture qu'ils avaient en leur possession comporte la copie d'une seule puce pour les neuf animaux, dont le numéro ne correspond à aucun de ceux figurant sur les puces données aux enquêteurs un jour plus tôt.
Un dernier point très important soulevé par Animals Lebanon est la soi-disant affiliation du propriétaire et entraîneur des animaux, Mohammad el-Hélou, au ministère égyptien de la Culture, qui régit là-bas le cirque national. Il semble que cette information ait été officiellement démentie par le responsable concerné au ministère, Shérif Abdel Latif, et que celui-ci ait envoyé une lettre à ce propos, précisant que M. el-Hélou est retraité et qu'il est seul à régir ses animaux. Cela signifie que le permis d'exportation de ces animaux devrait tomber dans une autre catégorie, celle du pur commerce, ce qui introduit un point d'interrogation supplémentaire. En effet, les tigres sont une espèce très menacée et sont classés en « Annexe 1 » dans le cadre de la convention Cites (contre le trafic illégal des animaux sauvages). Ils ne peuvent donc être transportés qu'à des fins scientifiques, et non purement commerciales.
Au vu de toutes ces données, le ministre de l'Agriculture, selon les informations, a décidé de séparer les deux volets sanitaire et légal. Dans le premier volet, il a autorisé les militants de Animals Lebanon à se rendre au cirque avec un ou plusieurs vétérinaires indépendants. À l'association, on pense que cela a été utile pour s'informer de l'état des bêtes et en notifier les organisations internationales.
Pour ce qui est du volet légal, le ministre attend des clarifications des autorités égyptiennes, qu'il a demandées à l'ambassadeur d'Égypte, avant de prendre des mesures. Celles-ci attendront probablement la fin de la période des fêtes. À Animals Lebanon, on préfère que le ministère interdise les numéros impliquant les félins, du moins jusqu'à la fin de l'enquête, sachant que les représentations du cirque comprennent d'autres numéros.
L'affaire a été soulevée par Animals Lebanon, une ONG libanaise de protection des animaux, qui avait été informée d'un mauvais traitement subi par les grands félins du cirque - six lions et trois tigres - par la Fondation de la princesse Alia : celle-ci avait affirmé les avoir nourris en Jordanie, durant trois jours, alors qu'ils...

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