Rechercher
Rechercher

Actualités

La France reporte d'un an l'octroi d'un prêt lié aux réformes libanaises

La ministre française de l'Économie Christine Lagarde a annoncé vendredi avoir reporté d'un an l'octroi d'un prêt de 225 millions d'euros consenti en 2007 au Liban et conditionné à la mise en place de réformes économiques.

"La France va étendre pour une période d'une année le prêt qui a été consenti dans le cadre des accords de +Paris III+ pour la reconstruction du Liban", a affirmé à la presse Mme Lagarde, en visite à Beyrouth.

La ministre française s'est entretenue avec le président libanais Michel Sleiman et le Premier ministre Saad Hariri.

Cette prolongation jusqu'à décembre 2010 "permettra au Liban de réaliser dans un délai supplémentaire d'un an les conditions à la libération de la deuxième tranche qui est due (...): la libéralisation du secteur de la téléphonie mobile et la privatisation du secteur de l'électricité", a ajouté la ministre, à la tête d'une délégation de 23 chefs d'entreprise français.

La conférence dite de "Paris III" en janvier 2007, tenue après la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah à l'été 2006, a permis de réunir 7,6 milliards de dollars d'engagements en faveur du Liban.

La France, qui avait alors promis 500 millions d'euros, a débloqué 275 millions d'euros mais doit encore faire de même pour la deuxième tranche de 225 millions d'euros sous forme d'aide budgétaire.

Mais la libération de cette somme est conditionnée par les réformes que doit mener le nouveau gouvernement d'union dans les secteurs de l'électricité, troisième poste de dépenses de l'État et les télécoms, où l'État exerce un monopole.

"L'extension pour une année de cet accord de prêt est un double symbole", selon Mme Lagarde.

"C'est le symbole de la confiance exprimée par le gouvernement français au gouvernement d'unité nationale libanais et c'est la confiance que les conditions nécessaires vont être envisagées et réalisées dans les meilleurs délais dans le domaine de la téléphonie et de l'électricité", a-t-elle ajouté.

La ministre a en outre exprimé la "détermination" de la France à soutenir les efforts du Premier ministre Saad Hariri "pour un meilleur rayonnement et développement (de l') économie libanaise", saluant au passage la politique de supervision bancaire qui a permis au Liban d'échapper aux conséquences de la crise financière mondiale.

Elle a rappelé que la France était "le premier partenaire économique du Liban, son premier fournisseur, un de ses grands investisseurs, puisque 80 entreprises françaises sont présentes sur le sol libanais".

Le bureau d'études français Aéroports de Paris International (ADPI) doit d'ailleurs inaugurer vendredi à Beyrouth les bureaux de sa filiale pour le Moyen-Orient (ADPI Middle East), en présence de la ministre.

Mme Lagarde doit également inaugurer la première boutique Dior au Liban dans le centre-ville huppé de Beyrouth.

"La France va étendre pour une période d'une année le prêt qui a été consenti dans le cadre des accords de +Paris III+ pour la reconstruction du Liban", a affirmé à la presse Mme Lagarde, en visite à Beyrouth.
La ministre française s'est entretenue avec le président libanais Michel Sleiman et le Premier...