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Moyen Orient et Monde - Climat

À Copenhague, un sommet pour orienter le monde dans une nouvelle direction

Plus de 100 chefs d'État ou de gouvernement ont confirmé leur participation.
Le leadership politique promis par les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet du secrétaire général sur les changements climatiques, organisé le 22 septembre à New York, conduira-t-il au succès à Copenhague ? Malgré de nombreux cycles de négociations avant le sommet de Copenhague, plusieurs questions-clés dont notamment les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre par les pays industrialisés et le financement destiné à aider les pays en développement n'ont pas été résolues. Ce qui réduit l'espoir d'arriver à un traité juridiquement contraignant, remplaçant le protocole de Kyoto de 1997 qui arrive à expiration en 2012.
Hier, le gouvernement danois a annoncé que plus de 100 chefs d'État ou de gouvernement ont confirmé leur participation au sommet de clôture de la conférence de l'ONU sur le climat (7-18 décembre) à Copenhague. Parmi eux, le président libanais. Une réunion à haut niveau est en outre prévue du 15 au 18 décembre en présence de Barack Obama et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
À Copenhague, un accord devrait être conclu « pour orienter le monde dans une nouvelle direction qui garantira une planète saine, une économie solide et durable et un avenir meilleur pour tous », a affirmé à L'Orient-Le Jour Marie Okabé, porte-parole de Ban Ki-moon. Ce dernier avec le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, qui est l'hôte de ce sommet, essaient d'obtenir que tous les pays concluent un accord qui permette une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Copenhague doit marquer un tournant
Faisant du réchauffement climatique son principal cheval de bataille, M. Ban mène depuis son arrivée au Palais de Verre une inlassable campagne pour engager la communauté internationale à prendre conscience du péril de la situation. « Le monde ne peut pas se permettre d'échouer à Copenhague en raison du coût trop élevé d'un tel échec d'un point de vue humain », a-t-il déclaré. « L'action internationale est aujourd'hui urgente et essentielle pour faire face au changement climatique », a renchéri le lauréat du prix Nobel de la paix et président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), K. Pachauri.
Si plusieurs questions-clés n'ont toujours pas été résolues, le secrétaire général s'est toutefois félicité des plans volontaires pour réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre annoncés récemment par le Brésil, l'Indonésie et la République de Corée, ainsi que les promesses « ambitieuses » faites par le Japon, la Norvège et l'Union européenne.
Lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, le secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Yvo de Boer, s'est dit confiant du succès de cette conférence. M. de Boer a défini les trois points que doit comprendre un accord à Copenhague. Cet accord « doit inscrire, noir sur blanc, les objectifs individuels de chaque pays industrialisé pour réduire les émissions de carbone et cette liste doit bien sûr inclure les États-Unis. L'accord doit ensuite fournir des éclaircissements sur l'importance des engagements des pays en développement. Enfin, Copenhague doit apporter des éclaircissements sur les financements à court et à long terme en matière d'assistance aux pays en développement, pour leur permettre de s'adapter aux changements climatiques et d'en limiter les conséquences », a-t-il déclaré.

10 milliards de dollars par an entre 2010 et 2012
À cet égard, M. de Boer a estimé que les pays riches devraient s'engager pour un montant total d'au moins 10 milliards de dollars par an, entre 2010 et 2012, pour permettre aux pays en développement de préparer des stratégies solides d'adaptation aux changements climatiques et de mitigation. « Au fil du temps, nous aurons besoin de financement de l'ordre de plusieurs centaines de milliards de dollars par an, mais nous parlons ici de la période 2020-2030 », a-t-il précisé.
« La conférence de Copenhague devra permettre de lancer une action immédiate dans les pays en développement pour qu'ils s'adaptent aux changements climatiques, de mettre leur économie sur le chemin d'une « croissance verte », de mettre sur le marché les technologies propres et de développer les compétences de ces pays. Elle doit également lancer une action immédiate en faveur d'une coopération internationale pour préserver durablement les forêts », a-t-il conclu, tout en insistant pour que les gouvernements se mettent d'accord sur une date butoir pour intégrer tous ces objectifs dans un traité contraignant.
Le leadership politique promis par les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet du secrétaire général sur les changements climatiques, organisé le 22 septembre à New York, conduira-t-il au succès à Copenhague ? Malgré de nombreux cycles de négociations avant le sommet de Copenhague, plusieurs questions-clés...
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