Rechercher
Rechercher

Culture - Correspondance

Charme oriental et classique occidental avec le quatuor al-Ahmadie à Genève

Le quatuor Ziad al-Ahmadie s'est produit à Genève, le temps d'emporter sur ses partitions la salle centrale de la Madeleine pour un voyage fusionnel entre Orient et Occident.

Un univers unique pour le quatuor al-Ahmadie.

Une soirée organisée à l'initiative de deux associations: «Rencontres et cultures du monde arabe» et le «Club libanais» de Genève. Retour sur un songe musical étonnant.
Promesse tenue pour Ziad al-Ahmadie. On attendait de la fusion et fusion il y a eu! Quatre musiciens. Quatre instruments. Quatre sensibilités. Quatre mondes pour un quatuor constitué il y a seulement un an. Un univers unique qui, d'entrée de jeu, enveloppe les quelque deux cent cinquante communiants, pour les emporter dans un voyage étonnant. De l'Orient à l'Occident, en passant par une Afrique plus ou moins lointaine.
Transcendée en tambours, la batterie de Samer Zaghir tonne de caresses aussi sourdes qu'envoûtantes. Jeremy Chapman, lui, jongle avec sa flûte et son saxo pour produire des sons familiers. Lui le Britannique, qui a vécu de nombreuses années à Beyrouth, est libanais dans l'âme. À l'instar aussi de Miles Jay, qui vit dans cette ville depuis deux ans et manipule sa contrebasse orientalisée avec une déconcertante maîtrise. Et puis il y a Ziad al-Ahmadie, le chef d'orchestre du petit ensemble, qui parfois se cherche encore un peu, mais se trouve la plupart du temps. Ziad, le compositeur, qui permet l'alternance des sons et des styles, qui provoque la fusion. La méditation aussi, dans laquelle lui-même se transporte sur scène. Ziad qui fait vibrer son oud. Agile. Coloré. Le temps d'un songe.
Après une entrée dans son temple, le quatuor fait vivre diverses émotions. Passion, joie, folie, fuite en avant. Avec Safar, Majnoun Layla, Runaway Dream. Avec Silent Wave, le titre de l'album. Avec Bossa Theme, il s'« hispanise » pour une douce passion. Tranquille. Grandissante avec le saxo de Jeremy Chapman. Avec Longa, c'est l'Empire ottoman qui se dévoile. L'Europe du Sud. Les Balkans. Si proches de l'Orient. Dans l'imagination libérée de l'auditoire, les danses folkloriques se dévoilent alors que les volants des robes se soulèvent et tournoient autour des messieurs qui les conduisent.
À l'heure du rappel, al-Ahmadie chante Sayyed Darwish. Ahu Dalli Sar. Pour terminer le voyage. S'ancrer en Orient avec ce surprenant quatuor. D'une exemplaire simplicité. Qui régalera, dans un avenir proche, on l'espère, les gourmands avec d'autres horizons, toujours multiples. Unique! En attendant, retour sur scène avec Ziad al-Ahmadie.
Deux Libanais, un Britannique et un Américain composent le quatuor. Comment Ziad al-Ahmadie a fait ce choix? «Au début, je ne voulais pas que des musiciens jouent ma musique, mais qu'ils puissent apporter leur touche. Je ne cherchais pas à ajouter un aspect technique, mais plutôt à faire en sorte d'arriver à ce mélange qui nous permet de nous retrouver», dit-il.
Samer Zaghir, lui, caresse littéralement sa batterie avec ses brosses. Pourquoi avoir écarté les baguettes traditionnelles? «Samer est arrivé après la constitution du groupe, explique al-Ahmadie. Je voulais une batterie parce que cet instrument rythme parfaitement la musique et, pour ne pas perdre la douceur, les brosses ont été préférées aux baguettes.»
«Pour nous, c'est un grand succès que d'avoir pu jouer tout notre programme d'une façon technique et spirituelle de si bonne qualité. Nous avons été capables de faire voyager l'audience avec nous à travers la musique. J'aime Genève, conclut-il. J'aimerais pouvoir y donner un concert tous les mois! J'aime cette ville parce que j'y trouve tout ce que nous perdons au Liban.»

Une soirée organisée à l'initiative de deux associations: «Rencontres et cultures du monde arabe» et le «Club libanais» de Genève. Retour sur un songe musical étonnant. Promesse tenue pour Ziad al-Ahmadie. On attendait de la fusion et fusion il y a eu! Quatre musiciens. Quatre instruments. Quatre sensibilités. Quatre...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut