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Lifestyle - Objets et histoire

La mi do ré...

« Doe-a deer, a female deer, Ray-a drop of golden sun, Me-a name i call myself, Far-a long long way to run, Sew-a needle pulling thread, La-a note to follow so, Tea-a drink with jam and bread, that will bring us back to do oh oh oh ! »... C'est ainsi que Julie Andrews (alias Maria) apprenait les notes de musique aux enfants du baron Georg Ritter von Trapp dans le film culte The Sound of Music.
Oh ! The music ! Aucun autre phénomène ne bouleverse autant l'individu que la musique. Elle est cette chose invisible qui remplit l'espace et qui nous envahit pour notre bonheur ou notre malheur. Mais pourquoi les notes de musique s'appellent ainsi ? Pourquoi do ré mi et pas di mé ro ? D'où viennent ces noms ?
Dans l'histoire de l'écriture, l'idée d'écrire la musique, de la « noter », est un fait relativement tardif. Les airs étaient transmis oralement jusqu'à la fin du VIe siècle av. J-C, époque à laquelle est apparue une notation d'origine grecque. En effet, seule la Grèce nous a transmis des partitions musicales par le biais de papyrus mis au jour en Égypte. Mutilées, souvent incomplètes, une cinquantaine d'entre elles nous sont parvenues. Pendant près de 1 000 ans, entre le VIe siècle av. J-C et les invasions barbares du Ve siècle de notre ère, la musique n'était transcrite qu'à la façon des Grecs, que ce soit du temps d'Alexandre, en Égypte ptolémaïque ou dans l'Empire romain : un système de double notation musicale, d'une complexité vertigineuse, accompagnait les textes et était basé sur les lettres de l'alphabet ; système encore utilisé de nos jours dans diverses parties du monde, notamment dans les pays anglo-saxons. La compréhension de ce système de notation a été possible grâce à la traduction providentielle en 1652 d'un traité de musique antique par un prodige danois du nom de Marcus Meibom. Retrouvé au XVIIe siècle, après avoir été transmis par le biais de différents manuscrits médiévaux, ce traité rédigé en 360 de notre ère contenait les explications des symboles musicaux de l'Antiquité. Ainsi, quand à la fin du XIXe siècle les papyrus musicaux commencèrent à être découverts, ils possédaient déjà leur pierre de rosette. Grâce à cela, il est aujourd'hui possible, 2 000 à 2 500 ans plus tard, d'entendre les mélodies et chants composés par Euripide, Carcinos ou Timothée de Millet, le plus grand compositeur grec, et qu'écoutaient Jules César ou encore Marc Aurèle.
Quant aux notes que nous connaissons aujourd'hui, elles remontent au XIIe siècle et correspondent aux syllabes initiales des six premiers vers d'un hymne latin à saint Jean le Baptiste : « UT queant laxis REsonare fibris MIra gestorum FAmuli tuorum SOLve polluti LAbiireatum Saint Iohannes », ce qui veut dire : « Afin que tes serviteurs puissent chanter les louanges de tes actions, lave le péché ô saint Jean de leurs lèvres indignes. » C'est Guido d'Arezzo, célèbre théoricien de la musique, qui a remarqué que chaque vers correspond à une tonalité différente et qui a utilisé les initiales pour désigner les notes. Il faudra attendre le XVIe siècle pour que la septième note reçoive un nom définitif, le Si, tiré des initiales Saint Iohannes, et le XVIIe siècle pour que le Ut se transforme en Do...
À propos du Do, pourquoi le Portugal est un pays très pauvre musicalement ? Car sa musique ne se base que sur deux notes : le Fa et le Do (le Fado)...

« Doe-a deer, a female deer, Ray-a drop of golden sun, Me-a name i call myself, Far-a long long way to run, Sew-a needle pulling thread, La-a note to follow so, Tea-a drink with jam and bread, that will bring us back to do oh oh oh ! »... C'est ainsi que Julie Andrews (alias Maria) apprenait les notes de musique aux enfants du baron Georg Ritter von Trapp dans le...

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