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Lifestyle - Spectacle

«Tango Pasión » au Casino du Liban : un pas en avant, un pas en arrière…

Au théâtre du Casino du Liban, l'« Ultimo Tango », tout dernier spectacle de la compagnie Tango Pasión se laisse voir*. Sans trop de passion.

Photo Michel Sayegh

Cinq couples de danseurs sur scène, un orchestre, le fameux Sexteto Mayor, l'un des meilleurs ensembles du genre venu en droite ligne de Buenos Aires, accompagné d'une voix féminine, une belle chorégraphie signée Hector Zaraspe, des costumes chatoyants et variés. Tous les ingrédients sont, en principe, réunis pour faire de cet  Ultimo Tango, sinon l'« ultime » tango, du moins un très bon spectacle. D'autant que le label Tango Pasión est synonyme de qualité et de renommée internationale.
Il s'avère cependant que le titre du dernier show de la compagnie argentine, créé en décembre 2008 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, est un peu trop ambitieux. Car côté performance, il s'agit plutôt là tout simplement d'une revue de tango.
Quatre-vingt-dix minutes de spectacle qui déclinent les différentes variations de cette danse de couples, à coups de petits pas rapides ou glissés, de corps entrelacés, de jambes entremêlées, de reins cambrés, de bustes qui se renversent en arrière... Sur des airs qui vont de l'époque de Carlos Gardel à celle plus contemporaine d'Astor Piazzolla. Et dans un décor plutôt sobre, souligné par un bel éclairage, de café ou de milonga.
Mais 90 minutes qui auraient gagnées, d'une part, à être construites sur une trame narrative et qui manquent cruellement, d'autre part, d'intensité dramatique et de passion.
La première partie, qui se veut d'esprit traditionnel, ressemble plus à une séquence gaie et délurée de thé dansant, avec ses couples virevoltants joyeusement, qu'à une réelle danse lascive et langoureuse de séduction. Tandis que, malgré le bel esthétisme d'ensemble de la seconde partie, plus contemporaine et d'esprit Broadway, avec ses danseurs(ses) en tenues noires, rehaussées de paillettes, et leurs numéros virtuoses frôlant les figures acrobatiques, manque de cet ingrédient essentiel du tango qu'est la sensualité du geste et du mouvement.
Bref, une succession de tableaux dansés avec souplesse et technicité, accompagnés de parenthèses purement musicales offertes par l'excellent ensemble de musiciens argentins ainsi que de quelques mélodies dédiées à Buenos Aires, interprétées par une chanteuse en espagnol, qui donnent, au final, une approche, certes divertissante, mais dans un registre purement touristique de cette danse argentine. Classée récemment par l'Unesco au patrimoine culturel de l'humanité.

*Jusqu'au 15 novembre.

Cinq couples de danseurs sur scène, un orchestre, le fameux Sexteto Mayor, l'un des meilleurs ensembles du genre venu en droite ligne de Buenos Aires, accompagné d'une voix féminine, une belle chorégraphie signée Hector Zaraspe, des costumes chatoyants et variés. Tous les ingrédients sont, en principe, réunis pour faire de...

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