Un nouveau prix littéraire créé par l’Association internationale des régions francophones

Fraîchement créé par l'Association internationale des régions francophones (AIRF), le grand prix littéraire « est le seul prix littéraire francophone dont la récompense consiste en l'édition (à hauteur des 3 000 premiers exemplaires) et la diffusion du manuscrit primé », soutiennent Thierry Cornillet et Jacques Bruyas, respectivement président de l'AIRF et président de l'Association des écrivains et éditeurs francophones.  
À Beyrouth, dans le cadre du Salon du livre francophone, MM. Cornillet et Bruyas ont présenté ce prix, qui a été attribué pour la première fois en septembre dernier, à la Sorbonne, à Arsène Angelbert Ablo, un écrivain trentenaire de la région Lagunes de Côte d'Ivoire, pour son roman Cœurs d'État. Le choix de récompenser cet ouvrage est dû au fait  « qu'il donne une vision de l'Afrique qui sort de ce que nous avions l'habitude de lire autour des reproches des écrivains africains aux pays qui les avaient colonisés. Là, c'est une histoire familiale africaine, comme on pourrait en connaître dans d'autres pays. Un roman qui présente un grand intérêt à travers l'évocation de l'asservissement de tout un clan de femmes par amour et qui, de plus, est écrit dans une très belle langue», a indiqué Jacques Bruyas. Qui signale, par ailleurs, que les personnes intéressées par ce roman peuvent se le procurer  par le biais du site de l'AIRF, à l'adresse suivante : info@regions-francophones.com
Retraçant dans ses grandes lignes la vocation et les réalisations de l'AIRF, son président, Thierry Cornillet, a signalé que l'institution de ce prix est une des manifestations de la volonté de l'AIRF de « mettre du concret dans la solidarité » entre les pays ayant en commun la langue française.  « L'Association internationale des régions francophones regroupe actuellement 137 régions de 25 pays (dont la Békaa et Tripoli pour le Liban, dans un premier temps) », a-t-il indiqué. Et d'ajouter : « Son objectif est d'aboutir à la réalisation d'actions communes précises au niveau régional et de développer à la fois les échanges Nord/Sud et Sud/Sud, sans pour autant se substituer aux rôles et compétences des États ». Et de rappeler, à ce titre, que l'AIRF s'implique dans le développement durable, agricole, industriel et de services, mais aussi dans le développement personnel, humain (aide à la formation et au perfectionnement des enseignants de français, distribution dans certaines régions africaines, particulièrement démunies, de cartables - incluant livre de grammaire, cahiers et trousse - francophones, etc.) et culturel. Dans ce dernier registre, ce prix vient répondre à un besoin de diffusion des œuvres d'artistes francophones dans un environnement concurrentiel.  
Une manière parmi d'autres de « faire descendre » la francophonie des sommets des États vers les populations et les territoires.