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Culture - Événement - Salon du livre

Longue vie aux Schtroumpfs !

Un demi-siècle, ça se fête, surtout si la personne jouit encore d'une éclatante jeunesse. Or, nos petits bonshommes bleus sont toujours aussi gaillards et les messages qu'ils véhiculent sont une éternelle source de jouvence pour les grands et les petits. Bon anniversaire, les Schtroumpfs, et longue vie.

C'est à l'espace Agora que le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud, l'ambassadeur de Belgique, Johan Verkammen, Leila Barakat, coordinatrice générale de Beyrouth capitale mondiale du livre et représentante du ministre de la Culture Tammam Salam, Anne Le Noir, chef du service culturel « Wallonie Bruxelles International », et « last but not least », Rita Saab-Moukarzel, présidente du Festival international de la BD- Beyrouth, entourés des fans et des amis (de toutes générations confondues), ont célébré le cinquantième anniversaire des Schtroumpfs.
« Après une longue absence, le Festival de la BD fait son retour avec un grand événement schtroumpf, a annoncé Rita Saab-Moukarzel. Ces petits hommes bleus qui sont un idéal de quotidien et de vie sociale basée sur « l'union fait la Schtroumpf » sont un exemple à suivre pour nous Libanais ». « La BD est un art, un média et un plaisir, ajoute-t-elle, et nous projetons de faire du Liban un temple de la BD à l'instar d'autres pays. » Celle qui dit avoir eu la chance d'être tombée dans la BD depuis qu'elle était petite et de continuer jusqu'à présent à y flotter est ravie aujourd'hui de partager ces bulles avec tous ceux qui le désirent en lançant un programme et des concours étalés sur toute l'année. Moukarzel a par ailleurs salué les grands artistes Peyo et Delporte, et les a remerciés pour tout l'héritage coloré qu'ils ont laissé à beaucoup de générations.

 

Et si la politique était un art ?
Prenant la parole, Ziyad Baroud a interpellé l'audience : « Vous vous demandez ce que fait un ministre de l'Intérieur parmi les Schtroumpfs ? De la politique, a-t-il répondu tout de go, car j'ai toujours eu le désir de faire une lecture politique de cette bande dessinée. Si, à l'occasion de leur cinquantenaire, l'exercice sera concentré sur eux, on ne peut oublier le politique chez Tintin ou chez Astérix. » Et de poursuivre : « Ces petits lutins bleus ne sont pas si innocents qu'on ne le pense. Ils sont porteurs de messages. Ainsi dans plus d'un album, on retrouve les mécaniques du pouvoir, de la démocratie et de la dictature. » Et de prendre en exemple Le Schtroumpf financier où Peyo a anticipé la crise économique alors que dans Schtoumpf vert et vert Schtroumpf, c'est toute la problématique entre la Wallonie et la Flandre qui apparaît à la surface. « Faisant ainsi allusion à la formation compliquée du gouvernement belge, et pourquoi pas du Liban ? dit-il en souriant. Ou, enfin, Le schtroumpfissime où le pouvoir se transforme en dictature. » Après avoir passé en revue les caractéristiques d'un village schtroumpf, Ziyad Baroud est parvenu au constat final que cette BD serait « le programme politique d'un monde meilleur ». « Ainsi, si on imaginait le Liban sous le modèle du Pays maudit, il faudrait aussi imaginer la solidarité de leurs Schtroumpfs portant le même uniforme malgré leur diversité et unis contre un même ennemi, Gargamel, qui viendrait par-delà les frontières sud. Alors, on se dirait que le pays des Schtroumpfs est toujours quelque part un coin du nôtre. » Après cette intervention diablement « schtroumpfante », c'était au tour de l'ambassadeur de Belgique - qui n'a pas tari en éloges envers le ministre de l'Intérieur à la culture bédéiste « épouschtroumphante » et envers Rita Moukarzel, « notre Schtroumpfette préférée, dit-il - de conter l'aventure des petits bonshommes bleus. C'était à Nayla Abi Karam d'inviter le monde à déclarer Beyrouth, non seulement capitale mondiale du livre, mais aussi de la bande dessinée. Ces albums en couleurs, affirme-t-elle, qui peuvent illustrer d'une manière frappante et marquante la diversité de la francophonie à laquelle nous appartenons.
Et de conclure: «Envers et contre tout, le Liban écrit,
imprime et lit. »  

C'est à l'espace Agora que le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud, l'ambassadeur de Belgique, Johan Verkammen, Leila Barakat, coordinatrice générale de Beyrouth capitale mondiale du livre et représentante du ministre de la Culture Tammam Salam, Anne Le Noir, chef du service culturel « Wallonie Bruxelles International », et...

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