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Économie

L’Argentine donne des signes de reprise malgré les tensions politiques

L'Argentine donne des premiers signes de reprise après des mois de récession, selon les analystes, malgré un contexte politique qui demeure extrêmement tendu.

Le pays enregistre une croissance mensuelle de 0,5 % depuis quatre mois, selon le consultant Orlando Ferreres y Asociados. D'autres instituts, comme la Fondation de recherches économiques latino-américaines (FIEL), SEL Consultores ou l'Institut argentin des cadres (IAEF), donnent des chiffres similaires.
L'Argentine était entrée en récession fin 2008, selon les économistes, qui contestent les chiffres du gouvernement. Habituée entre 2003 et 2007 à des taux de croissance à 8 %, fruit de la flambée des prix des matières premières et de la politique de réindustrialisation des Kirchner, elle craignait devoir affronter une longue période de déprime.
Or, les agriculteurs s'attendent désormais à une excellente récolte, en hausse de 30 % par rapport à l'année précédente, à 83 millions de tonnes, selon la Bourse de commerce de Rosario (centre).
En 2008, la récolte avait été de seulement 60 millions de tonnes, à cause d'une sécheresse historique, contre 100 millions en 2007.
« Le secteur agricole, l'industrie automobile et la métallurgie vont être les moteurs de la croissance en 2010 », estime Dante Sica, directeur de l'institut d'analyse Abeceb.
« Tout cela s'annonce bien mieux que nous le pensions en début d'année », dit le président de Ford Argentine, Enrique Alemany, soulignant que les ventes automobiles pourraient atteindre 550 000 unités, juste en dessous du chiffre de 2008.
Ces prévisions optimistes sont d'autant plus frappantes qu'elles viennent d'économistes indépendants, dans un pays où l'Institut national des statistiques (Indec) a perdu toute crédibilité.
L'Indec, qui fait l'objet d'une enquête en justice pour manipulation, assure que l'inflation annuelle est inférieure à 5 %.
Mais même les dirigeants syndicaux de la CGT, fidèles alliés de la présidente Cristina Kirchner, négocient des ajustements salariaux supérieurs à 19 %, preuve qu'ils ne croient guère aux chiffres officiels.
Pour Luciano Laspina, chef économiste de Banco Ciudad, « l'inflation restera difficile à contrôler ».
Les statistiques fantaisistes de l'Indec constituent l'un des principaux obstacles à un rapprochement de l'Argentine avec le Fonds monétaire international (FMI).
« Nous discutons avec le FMI, mais nous ne nous y soumettrons plus », a fait valoir l'influent époux de Mme Kirchner, l'ex-président Nestor Kirchner (2003-2007) lors d'un meeting.
M. Kirchner avait pris la décision fin 2005 de rembourser par anticipation et en une seule fois l'intégralité de sa dette avec le FMI, soit quelque 9,5 milliards de dollars, pour avoir les coudées franches vis-à-vis de cette institution.
L'Argentine, qui s'est déclarée prête début octobre à accepter une « évaluation » du FMI, la première depuis 2006, se trouve face à un dilemme: obtenir l'accès au marché des capitaux dont elle a besoin sans perdre la face.
Mais avant un éventuel retour au financement du Fonds, Buenos Aires doit régler la question de la dette avec le Club de Paris (6,5 milliards USD) et celle des « holdouts » (créanciers privés ayant refusé l'accord de renégociation de la dette de juin 2005).
Le climat politique, lui, demeure extrêmement tendu, comme le prouve la récente agression dont a été victime l'un des dirigeants de l'opposition, le chef du Parti radical, Gerardo Morales, attaqué par des partisans d'alliés du pouvoir.
Le pays enregistre une croissance mensuelle de 0,5 % depuis quatre mois, selon le consultant Orlando Ferreres y Asociados. D'autres instituts, comme la Fondation de recherches économiques latino-américaines (FIEL), SEL Consultores ou l'Institut argentin des cadres (IAEF), donnent des chiffres similaires.L'Argentine était entrée en récession fin...

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