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Culture - Expositions

Je est un autre…

Manuela Lalic et Jacko Restikian expriment leurs questionnements avec deux installations au CCF.
Quel est le rapport du collectif avec l'individu et la place du « on » dans le « je » ? Telle est la question que se pose depuis quelques années Manuela Lalic, qui la formule à travers des mises en scène de rubans adhésifs, sacs à ordure et autres objets fonctionnels et qui la replace dans le cadre d'événements collectifs tels que mariages, pique-niques ou conférences « Un peu à la Charlie Chaplin dans Les Temps modernes », dit-elle.
Les sacs en plastic, noués - « des nœuds qui expriment l'union », - remodelés, formant comme une excroissance, « allusion à une nature souillée », dissimulent des objets d'une nature mystérieuse. Par ailleurs, les boîtes de pizza couvrant le carrelage évoquent un Beyrouth instable et en éternelle construction. Se baladant d'un pays à l'autre, ces installations se détruisent et se recomposent selon l'espace, précise Lalic. Et de poursuivre : « C'est mon second rendez-vous avec Beyrouth et je suis contente que le CCF nous ait invités pour exposer notre travail, car je reconnais que mon art est une pratique un peu indigeste. Mais quel est le point commun entre le travail de ces deux artistes ? « Jako Restikian et moi avons travaillé dans une galerie à Montréal et c'est le questionnement sur l'identité qui nous rapproche. Nous voguons entre plusieurs identités et pays », répond Manuela Lalic.
« En effet, dit Restikian, la poste qui a servi à envoyer des colis contenant des objets à Manuela Lalic au Liban est métaphoriquement un espace, ambigu, entre-deux. Je travaille également sur la dualité absence-présence qui apparaît par ailleurs à travers cette projection aux images instables. » Une source lumineuse produisant des images, placée au centre de la salle d'exposition comme une sculpture, dans un terrain français, mais aussi sur territoire libanais. Voilà de quoi interpeller et susciter des interrogations. « Je pose la question sur l'instabilité de l'image à cause de cette caméra qui tourne et qui affecte l'image elle-même. » Ce travail qui invite à la réflexion se prolongera jusqu'au 5 novembre au CCF.
Quel est le rapport du collectif avec l'individu et la place du « on » dans le « je » ? Telle est la question que se pose depuis quelques années Manuela Lalic, qui la formule à travers des mises en scène de rubans adhésifs, sacs à ordure et autres objets fonctionnels et qui la replace dans le cadre...

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