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Lifestyle - Société

Au Botswana, la pauvreté de moins en moins cachée par l’éclat des diamants

La population profite indirectement des retombées diamantifères via des
programmes gouvernementaux dans le domaine de l'éducation ou de la santé.
Tshepo Mokwena a terminé l'année dernière de brillantes études, financées par le gouvernement du Botswana, mais elle n'a toujours pas trouvé de travail dans ce pays pourtant si riche en diamants. « J'ai seulement profité des diamants pour mes études payées par le gouvernement, mais ça ne me sert à rien aujourd'hui car je suis sans emploi », souligne, amère, la jeune diplômée en sciences politiques à la veille des élections législatives de vendredi.
Grâce à sa production de diamants, la première au monde en valeur et en volume, le Botswana a connu pendant 30 ans une économie florissante avec une croissance d'environ 9 % jusqu'en 2006. Mais seule une minorité, parmi 1,9 million de Botswanais, a profité du boom minier dans ce pays réputé pour son faible niveau de corruption et régulièrement salué pour sa bonne gouvernance. « Il n'y a aucun doute : le Botswana est un pays riche. Mais cela ne s'est pas traduit par une répartition égale des richesses », remarque Imogen Mogotsi qui dirige le département d'économie à l'Université du Botswana. La population profite indirectement des retombées diamantifères via des infrastructures publiques et des programmes gouvernementaux dans le domaine de l'éducation ou de la santé. Le Botswana a ainsi été le premier pays sur le continent noir à fournir gratuitement des antirétroviraux aux séropositifs et des tests de dépistage du sida, une maladie qui touche environ 40 % de la population. Malgré ces efforts, 47 % de la population vit toujours avec moins d'un dollar par jour et le chômage atteint 24 % dans ce pays à forte inégalité entre riches et pauvres. « L'industrie diamantifère produit un surplus (...) dont le gouvernement s'est servi pour des dépenses dans la construction, entre autres. Mais le secteur minier, en lui-même, ne génère qu'un nombre limité d'emplois », explique Razia Khan, à la tête du département de recherches sur l'Afrique à la Standard Bank de Londres. La production de diamants non taillés est la plus importante industrie du pays et représente 77 % des rentrées de devises.

Tshepo Mokwena a terminé l'année dernière de brillantes études, financées par le gouvernement du Botswana, mais elle n'a toujours pas trouvé de travail dans ce pays pourtant si riche en diamants. « J'ai seulement profité des diamants pour mes études payées par le gouvernement, mais ça ne me sert à rien...

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